
Alors que le paysage politique gabonais est dominé par un climat de pré-compagne, à l’approche de l’ouverture officielle de ce moment important où les états-majors politiques vont se déployer pour convaincre les électeurs quant au choix à faire lors du scrutin présidentiel du 12 avril prochain, du côté du l’Union pour la Démocratie et l’Intégration sociale (UDIS), l’ambiance est tout autre. Lors d’une rencontre organisée ce jour à son siège, le Parti fondé par Hervé Patrick Opiangah a lancé un plaidoyer en faveur du retour de son leader, qui est depuis plusieurs mois en exil « forcé ».
Devant les hommes et femmes des médias nationaux et internationaux, le porte-parole de l’Union pour la Démocratie et l’Intégration sociale (UDIS), Edmond Epoma Ngadi, avec à ses côtés Georges Boupenga et Fabien Bibang, tous les deux conseillers du parti, a dénoncé ce qu’il qualifie « d’injustice flagrante », avant d’interpeller les autorités gabonaises sur la situation d’Hervé Patrick Opiangah.
Comme lors des précédentes sorties de l’UDIS, le porte-parole de la formation politique est revenu à nouveau sur les circonstances ayant entraîné le départ de son leader hors du territoire national. Ainsi, Edmond Epoma Ngadi a dénoncé le fait que depuis le 20 novembre 2024, Hervé Patrick Opianga est contraint à l’exil, alors même qu’aucune plainte officielle ne semble justifier cette situation. « Il est temps que la vérité éclate, que la justice dise le droit et rien que le droit », a-t-il averti.
Par ailleurs, l’UDIS n’a pas manqué d’exprimer son sentiment de gratitude envers la France, qui a accordé à certains responsables de l’organisation une audience afin d’examiner le dossier. L’hexagone serait un médiateur envisageable pour une éclaircie dans cette affaire : « La France a réaffirmé son attachement aux valeurs de liberté, d’égalité et de justice », a indiqué Georges Boupenga, tout en rappelant que la solution doit venir du Gabon et nulle part ailleurs.
« Monsieur le Président, vous avez juré de restaurer la dignité des Gabonais. Comment expliquer alors que des milliers de citoyens se retrouvent aujourd’hui privés de leur emploi à cause de la fermeture de la holding HPO et Associés ? », s’est interrogé Fabien Bibang, en s’adressant directement au président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema.
L’UDIS, à travers sa sortie, a porté un message clair : « Nous ne lâcherons rien tant que notre leader ne sera pas rétabli dans son honneur et sa dignité », insiste Edmond Epoma Ngadi