
L’affaire a récemment tenu le pays en émoi, au regard de la peine causée à la famille de la jeune Michaëlla Dorothée Ngoua, dont le corps avait été retrouvé sans vie, le 8 août 2023, sous le pont de l’ancienne RTG. Les investigations menées par les autorités judiciaires avaient abouti aux interpellations de deux suspects : Erwan Bradyn Siadous Rapono, âgé de 18 ans au moment des faits, et Christ Anderson Nounamo 20 ans. Un procès aujourd’hui très attendu par de nombreux Gabonais, qui ne manquent pas d’exprimer leur soutien à la famille de la victime.
L’affaire sera portée devant le tribunal pour enfant, qui aura la charge d’examiner les dossiers des deux présumés coupables dans l’affaire du meurtre de la jeune Michaëlla, mineure au moment des faits. Lors de l’enquête préliminaire, Nounamo Christ Anderson avait indiqué aux officiers de police judiciaire qu’il avait eu des rapports sexuels consentis avec la victime, quelques temps avant le drame. Aussi, son petit frère, Erwan Bradyn Siadous Rapono, avait-il tenté d’avoir également des rapports avec la jeune fille, qui s’en est opposée catégoriquement. Finalement, devant les enquêteurs, le jeune avait avoué avoir pratiqué une agression sexuelle envers Dorothée.
C’est suite aux différentes enquêtes menées par les autorités judiciaires que le 14 août 2023, les deux adolescents avaient été placés sous mandat de dépôt avant d’être transférés à la Prison centrale de Gros Bouquet et mis en liberté provisoire en décembre 2023. Par ailleurs, la liberté accordée aux deux suspects avait été écourtée quelques mois plus tard, lorsque Christ Anderson Nounamo avait été à nouveau incarcéré, tandis que Erwan Bradyn Siadous Rapono avait pris la poudre d’escampette en direction de la France. Un acte délibéré qui avait conduit la justice à émettre un mandat d’arrêt international à son encontre le 11 décembre dernier.
Le 31 décembre 2024, l’affaire a connu une avancée majeure avec l’ordonnance rendue par la juge d’instruction pour enfants, Naomi Gaëlle Moussavou Idoundou. En effet, ladite ordonnance met clairement en accusation les deux accusés, avec cette fois-ci des preuves suffisantes permettant de les poursuivre notamment pour viol et meurtre.
La date du 10 janvier 2025 s’annonce donc être un tournant majeur dans l’affaire de la jeune Michaëlla Dorothée Ngoua qui n’a pas encore livré son épilogue.