22 novembre 2024

Affaire WikiLeaks : « j’ai plaidé coupable d’avoir fait du journalisme »

Trois mois après sa sortie de prison, Julian Assange, lanceur d’alerte et fondateur de WikiLeaks, a décidé de rompre avec le silence. Il s’est exprimé le mardi 1er Octobre, devant une commission du Conseil de l’Europe. Cette première intervention publique a été l’occasion pour lui de revenir sur les conditions de sa mise en liberté après son arrestation et la menace de son extradition vers les États-Unis où il en courait une lourde condamnation pour espionnage.

En effet, il est notamment revenu sur l’accord conclu en juin avec Washington, ayant conduit à sa sortie. Pour ce qui est des accusations, le fondateur de WikiLeaks, a affirmé avoir plaidé coupable aux accusations d’espionnage par les États-Unis, car « les efforts juridiques et politiques déployés pour protéger sa liberté n’avaient pas été suffisants ». Il a défendu ses actions par ces termes : « J’ai plaidé coupable d’avoir fait du journalisme » a-t-il dénoncé, tout en fustigeant le fait qu’il serait « persécuté » par les États-Unis.

En vertu de cet accord de plaider-coupable, il a été condamné à une peine déjà purgée en détention provisoire, pour « obtention et divulgation d’informations sur la sécurité nationale », et a donc pu être libéré et regagner l’Australie.

Son combat, selon lui, a été ralenti par ces moments de captivité, notamment les
Quatorze dernières années d’abord cloîtré dans l’ambassade d’Équateur à Londres, puis en détention à Belmarsh, une prison proche de la capitale britannique : « Je regrette l’ampleur du terrain perdu pendant cette période. À quel point dire la vérité a été stigmatisé, attaqué, affaibli et diminué. Je vois davantage d’impunité, de secret, de représailles pour avoir dit la vérité et plus d’autocensure», a-t-il déclaré dans l’entame de ses propos.

Pour rappel, Julian Assange s’était servi de son site WikiLeaks à partir de 2010, pour publier des centaines de milliers de documents classifiés concernant les activités militaires et diplomatiques des États-Unis, ainsi que des récits d’exécutions extrajudiciaires et de collecte de renseignements contre les alliés de Washington, ce qui avait provoqué une onde de choc à travers le monde et ainsi ouvert la voie à plusieurs persécutions.

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