7 septembre 2024

Agriculture : la SAEG pour assurer la souveraineté alimentaire du Gabon

Le Conseil des ministres de mardi dernier a entériné le projet de création de cette structure qui permettra de redynamiser le secteur agricole et celui de l’élevage du pays.

Le Gabon entend désormais franchir un cap dans les secteurs agricoles et de l’élevage. Ce qui justifie l’adoption, le mardi 23 juillet courant, en Conseil des ministres, du projet d’ordonnance portant création, organisation et fonctionnement de la Société d’agriculture et d’élevage du Gabon (SAEG).

Les gouvernants expliquent que la mise en place de cette structure obéit à la nécessité, pour l’Etat, de disposer d’un outil performant pour la mise en œuvre de la politique agricole nationale. C’est pourquoi cet organe se chargera de développer et promouvoir la production agricole et animale, ainsi que de transformer et commercialiser les produits agricoles et d’élevage.

De façon précise, la mission de la SAEG sera de contribuer, non seulement à la redynamisation du secteur agricole gabonais, mais aussi et surtout à l’atteinte des objectifs de sécurité et de la souveraineté alimentaire. Et c’est là le premier intérêt en disposant d’un tel organe.

A l’analyse du communiqué de cette réunion de l’Exécutif autour du président de la République, les objectifs de cette entité publique vont au-delà de la sécurité alimentaire. Un objectif minimaliste qui renvoie à la simple satisfaction des besoins alimentaires des humains.

En somme, la sécurité alimentaire n’existe que lorsque tous les êtres humains ont, à tout moment, un accès physique et économique à une nourriture suffisante, saine et nutritive, c’est-à-dire que l’on se fiche que le pays continue de dépenser des centaines de milliards de francs pour les importations alimentaires, pourvu que l’on ne connaisse pas de crise alimentaire.

Malheureusement, cette option ne met jamais un Etat et sa population à l’abri d’une surprise désagréable. D’autant que des désaccords divers peuvent suffire pour que les principales nations fournisseuses ferment les vannes pour vivre cette crise.

Avec la SAEG, il est plutôt question de rechercher et de garantir la souveraineté alimentaire du Gabon. C’est-à-dire, dorénavant, le pays veut réduire ses importations, contrôler et produire davantage ce qu’il consomme. Il s’agit, au demeurant, pour le Gabon de coller à ce droit international qui laisse la possibilité aux populations et aux pays de mettre en place les politiques agricoles les mieux adaptées à leurs populations.

L’autre bénéfice de la SAEG résidera dans l’appui à apporter aux agriculteurs et aux éleveurs. En leur temps, feu Fabien Owono Essono et Paul Mba Abessole préconisaient l’accompagnement technique et financier des producteurs, tout en les incitant à se regrouper en coopératives.

Cette vision avait quatre objectifs : permettre aux agriculteurs et aux éleveurs ruraux d’améliorer leurs productions, favoriser leur accès aux financements, contrôler et organiser la production nationale, et réduire la dépendance du Gabon vis-à-vis de l’extérieur pour ses besoins alimentaires. Il reste à espérer que le pays les atteindra avec la création de la SAEG.

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