Rudain-Frayse OKANA 
À l’instar de sa commune voisine de Libreville, celle située au nord de la capitale gabonaise, Akanda, connaît progressivement une montée de cas de cambriolage et autres infractions qui viennent semer le trouble auprès des populations. Une situation qui a poussé les autorités civiles et militaires de la région à l’action, car ces dernières comptent stopper cette spirale négative. Des attaques et autres agressions violentes, dont les victimes sont souvent des personnalités bien connues du grand public. Des cibles de choix qui en disent long sur le caractère souvent préparé desdits vols.
Selon des informations relayées par des sources concordantes, trois (3) présumés braqueurs ont été interpellés par les éléments de la Brigade Anticriminalité (BAC), une unité opérationnelle des Forces de Police Nationale appartenant à l’état-major des Polices d’Investigation Judiciaire (EMPIJ). Le coup de filet des agents de la Bac vient stopper un réseau bien rodé, dont les activités ont mis à mal plusieurs familles. Cependant, certains complices restent en cavale et sont activement recherchés.
Au nombre des indélicats qui sont en fuite figure le nommé Jerry Moueli Ngoye, qui serait considéré comme étant la tête pensante de la bande. De fait, l’intéressé aurait procédé au recrutement de certains complices au Cameroun, pays frontalier au Gabon. Ainsi, ces derniers étaient en chemin vers le Gabon pour commettre des forfaits au profit de la bande, avant de regagner le territoire camerounais pour échapper à la justice. Dans l’opération de la Bac, Patrick Nguema Nzambo, gabonais, identifié comme l’adjoint du chef du réseau, et les deux ressortissants camerounais, Yannick Fokam, informaticien chargé d’effacer les traces numériques des objets volés, et Gauthier Tafoma, chez qui plusieurs biens dérobés ont été saisis.
Le mode opératoire des malfaiteurs fait froid dans le dos. En effet, aux dires des enquêteurs, ces derniers avaient pour champ d’action les résidences huppées de la commune d’Akanda. Le gang pénétrait dans les habitations sans véritable quiétude, malgré les précautions sécuritaires mises en place. Alarmes, chiens de garde et agents de sécurité, aucun de ces moyens de dissuasion ne pouvait effrayer ces bandits. Dans leur démarche, certains chiens auraient même été empoisonnés et des gardes de sécurité ligotés, et violentés, causant parfois de graves blessures.
Le groupe semble avoir de l’expérience dans le domaine. En effet, il est dénombré par les enquêteurs, une dizaine de vols, qui pourraient s’élever à plusieurs centaines de millions de francs CFA, si l’on s’en tient à la valeur des biens matériels dérobés. Par ailleurs, les présumés braqueurs avaient pour Quartier général, avant chaque opération, plusieurs logements, à l’abri des regards et sécurisés. Pour garantir une meilleure fuite, le gang avait pour technique la dispersion. Chacun, après un vol, empruntait un chemin différent. Mais, c’était sans compter sur l’efficacité de la Police judiciaire. Désormais, les autres membres sont sous mandat d’arrêt international, car la police gabonaise a déjà saisi Interpol, notamment pour rattraper Jerry Moueli Ngoye.
