
Il s’agit du petit frère du défunt, Jean Essone Bekale. Tout semble indiquer qu’il serait l’auteur du meurtre de cet homme de 82 ans, il a été inculpé de meurtre avec prélèvement d’organes.
Jean Nyalouma, Gabonais âgé de 82 ans et 6 mois, aurait-il été assassiné par son cadet Jean Essone Bekale ? C’est autour de cette interrogation que ce dernier a été auditionné avant-hier, mardi 16 juillet 2024, par un magistrat instructeur spécialisé.
Lequel l’a ensuite inculpé du crime de meurtre avec prélèvement d’organes, avant de l’écrouer à la prison centrale de la capitale gabonaise. Il y attendra son jugement, le temps pour le magistrat du siège de boucler son enquête qui peut durer au moins deux ans.
Selon des sources judiciaires concordantes, le meurtrier présumé et le défunt vivaient ensemble, au village Edoume, à 25 Km de Makokou, mais dans deux maisons différentes. Il aurait alors décidé de prendre en charge son aîné qui vivait dans un état de précarité indescriptible. Ainsi, aurait-il engagé des femmes du village pour s’occuper de son grand frère.
Le jour de la macabre découverte, lesdites femmes seraient allées s’occuper de lui. Lorsqu’elles se retirent, elles auraient chargé une d’elles de revenir en fin d’après-midi pour fermer fenêtres et portes de la maison. Ce qui aurait été justement fait, après avoir récupéré les clés de la maison du défunt chez son petit-frère et de les lui restituer après son service.
A son tour, Jean Essone Bekale aurait rendu visite à son grand-frère en début de soirée, probablement pour s’assurer que tout était mis en œuvre pour lui garantir une nuit paisible. C’est en revenant le lendemain qu’il aurait découvert le corps sans vie de son aîné, avant d’alerter ensuite le voisinage et d’emmener la dépouille à la morgue du chef-lieu de la sixième région administrative du Gabon.
Une fois là-bas, le morguier, qui aurait alors constaté qu’il manque un œil et la langue, décide de rappeler la famille. Non sans exiger la présence des autorités judiciaires et policières locales pour pouvoir traiter le corps.
C’est à leur arrivée que lesdites autorités vont saisir l’antenne provinciale de la Direction générale des recherches (DGR). Le petit frère de Jean Nyalouma est alors interpellé, car ayant été le dernier à voir son aîné avant sa mort.
Les soupçons pesant sur lui sont tels que, lorsque les agents se sont déportés vers le domicile du défunt, aucun signe extérieur n’aurait montré que quelqu’un y serait entré par effraction. Désormais à la grande maison d’arrêt de Libreville, Jean Essone Bekale (71 ans) encourt une lourde sanction pénale.
En effet, selon l’article 223 du Code pénal, «l’homicide commis volontairement est qualifié de meurtre». Et l’article 223-4.1 de la même loi dispose que «est puni de la peine de la réclusion à perpétuité, le coupable de meurtre commis à des fins de prélèvements d’organes, de tissus, de sang ou de tout autre élément ou produit du corps de la victime».