Bangui : que reprochent les autorités locales à Ismaël Sylvain Agnagano ?

Depuis le 24 février dernier, l’homme d’affaires gabonais est gardé à vue dans un commissariat de police de la capitale centrafricaine, rapportent des sources sûres. Propriétaire de deux entreprises qui emploient plus de 100 Centrafricains, Ismaël Sylvain y vit depuis 7 ans.

« La vie de mon fils est danger ». Ces propos traduisent l’état de détresse dans lequel se trouve actuellement le Gabonais Julien Agnagano, le géniteur d’Ismaël Sylvain Agnagano, homme d’affaires gabonais en garde à vue à Bangui en Centrafrique depuis le mois de février 2024.

Des sources concordantes (dont des médias français) rapportent que, le patron de deux sociétés, Ismaël Sylvain Agnagano a été interpellé le 24 février dernier. Il serait en garde à vue dans des conditions déplorables dans un commissariat de la capitale centrafricaine, sans qu’aucun motif ne soit notifié au prévenu, apprend-on.

Selon la radio française RFI, « le père de l’homme d’affaires gabonais a dû quitter Port-Gentil où il vivait, pour s’installer à Libreville où il se rend presque tous les jours au ministère des Affaires étrangères pour avoir des informations concernant le dossier de son fils ». Des allées et venues qui demeurent vaines jusque-là.

A Bangui, le conseil centrafricain d’Ismaël Sylvain Agnagano dit d’ailleurs ne pas connaître les raisons de l’incarcération de son client. Mais son papa assure que ses ennuis ont commencé lorsqu’il a gagné l’appel d’offres pour sécuriser le personnel de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cémac) en service dans la capitale centrafricaine. « Il y a eu beaucoup de candidats et c’est son dossier qui a été retenu. Ses concurrents, les opérateurs économiques de Centrafrique, ne sont pas contents. C’est de là d’où vient son arrestation », se persuade-t-il.

Il importe de noter que l’homme d’affaires gabonais est patron de deux sociétés qui emploient au total 121 Centrafricains. L’une porte sur la sécurité privée et l’autre fait des audits. En détresse Julien Agnagano implore les autorités gabonaises de la Transition, particulièrement le général Brice Clotaire Oligui Nguema, mais aussi le président centrafricain, Faustin-Archange Touadera, en vue d’une action diplomatique qui permettra la mise en liberté de son fils qui est installé à Bangui depuis 7 ans.

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