Bavures policières : un flic aux portes de Sans-famille

Nommé P. Engone, il serait l’auteur d’un meurtre après viol d’une jeune dame de 21 ans au quartier Sorbonne, dans la nuit du 2 au 3 janvier courant.

En attendant l’établissement probable de son implication, un policier nommé P. Engone serait en détention préventive dans les locaux de l’état-major des polices d’investigations judiciaires (EMPIJ) depuis quelques jours, apprend-on de sources concordantes. Agent en service à l’Unité spéciale d’intervention (USI), il serait mis en cause dans la mort d’une jeune fille de 21 ans (son identité n’a pas été communiquée par les services judiciaires) dont la dépouille a été retrouvée le matin du 3 janvier dernier au quartier Sorbonne, dans le troisième arrondissement de la capitale gabonaise.

Selon des témoins, le corps aurait été retrouvé sans vêtements, avec des traces de sperme sur la partie intime et un pieu enfoui dans son sexe. L’arrestation et l’incarcération préventive du flic en question auraient été décidées à la suite d’une minutieuse enquête ayant conduit ses collègues jusqu’à lui.

Selon toute vraisemblance, la jeune fille aurait été tuée dans la nuit du 2 au 3 janvier. C’est-à-dire à l’heure du couvre-feu. Connu pour son indiscipline, P. Engone, sanctionné par ses supérieurs, se trouvait pourtant dans une cellule à l’USI. Attiré par l’ambiance du dehors, il aurait alors trompé la surveillance de ses collègues pour se retrouver à l’extérieur des locaux de cette unité spécialisée des Forces de police nationale (FPN).

Diverses sources rapportent qu’il serait sorti pour aller rencontrer un ami vivant dans les environs. Etait-ce vraiment uniquement pour cette raison ? Cela dit, y étant, il aurait sûrement oublié qu’une hirondelle qui vole trop bas est un signe annonçant un mauvais temps.

Dans le cas d’espèce, le temps a été mauvais pour la jeune dame qui aurait croisé l’agent sur son chemin. Certains habitants de la Sorbonne pensent qu’il s’agirait probablement d’une vieille connaissance du policier. P. Engone aurait, lors d’une rencontre antérieure quelque peu spéciale, remis une somme de 20 000 FCFA à la jeune dame sans jamais la revoir. Du moins jusqu’à cette nuit où le flic et sa victime présumée se seraient enfin revus et auraient eu finalement une chaude empoignade.

Plus fort qu’elle, le policier n’aurait pas hésité de s’en prendre à elle. Il l’aurait en effet sérieusement rouée de coups, au point où la victime n’aurait plus eu assez de force pour se défendre. Assistant impuissante son agresseur abuser d’elle sexuellement.

Personne ne sait ce qui aurait mis le feu aux poudres. Dans tous les cas, c’est après son rapport sexuel non consenti que l’agent aurait ensuite enfoncé un morceau de bois dans la partie génitale de la fille, avant de poursuivre tranquillement sa route.

Les gens auraient-ils aperçu P. Engone et la défunte ensemble cette nuit-là ? Quels éléments auraient conduit les enquêteurs jusqu’à lui ? Avait-il des traces sur lui pour persuader ses frères d’arme qu’il serait l’auteur de cet acte ignoble ?

Ces questions sont pour l’instant sans réponse. Mais le mis en cause aurait déjà reconnu les faits. Il devrait être traduit prochainement devant l’inspection de la police nationale, avant un éventuel déferrement devant le parquet de la République qui pourrait alors décider de l’écrouer au pénitencier de Libreville où il attend son jugement.

Et comme il est de notoriété que la police et les jésuites ont la vertu de ne jamais abandonner ni leurs ennemis ni leurs amis, les parents de la jeune dame espèrent simplement que toute la lumière sera faite sur ce drame, en gardant à l’esprit que la loi doit toujours être au-dessus de la police.

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