Grace Divine 
Depuis décembre 2023 qu’elle a perçu une avance de démarrage d’un montant de 8 milliards de FCFA, l’entreprise française n’a rien fait de concret concernant les travaux de rénovation de l’axe Bifoun-Ndjolé. Ce qui a mis le ministre des Travaux publics dans une colère inhabituelle.
L’État gabonais va-t-il retirer à Sogea le marché de réhabilitation de la route Bifoun-Ndjolé ? Ou bien va-t-il encore fermer les yeux après l’insatisfaction observée sur le chantier octroyé à cette société ?
Si le ministre des Travaux publics, le général Flavien Nzengui Nzoundou, ne l’a pas dit formellement, il est tout de même fort probable que Sogea se voit retirer ce marché. Cela, après la déception exprimée par le membre du gouvernement, hier mercredi, en constatant «l’évolution insatisfaisante et dérisoire» du chantier. Une constatation pour le moins désolante, surtout que l’entreprise française a déjà perçu, depuis le mois de décembre 2023 une somme de 8 milliards de FCFA au titre de l’avance de démarrage des travaux.
À l’issue de la visite, le ministre Nzengui Nzoundou a annoncé la tenue d’une réunion d’urgence avec les parties prenantes pour décider de la suite à donner. Selon toute vraisemblance, la rupture du contrat passé avec Sogea constituerait la meilleure solution pour le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) qui est l’initiateur de ce projet.
Autant dire « l’unique solution », car personne ne s’explique sur le retard accusé par la société adjudicataire. «C’est une bonne chose si le CTRI retire le marché à Sogea, dans la mesure où cette entreprise est absente sur le terrain. La mobilisation des équipes aujourd’hui n’est due qu’à l’arrivée du ministre», a confié un usager.
Au demeurant, la solution envisagée viserait à donner un coup d’accélérateur au chantier de remise en état de Bifoun-Ndjolé (56 Km), un axe stratégique d’une Nationale 2 à vocation sous-régionale.
