Les autorités gabonaises ont entériné lors du dernier conseil des ministres, le projet de décret portant autorisation et fixant les conditions d’exploitation du Kévazingo. Ce projet de décret vise à instaurer un cadre réglementaire plus strict pour l’exploitation de ce bois.
Essence forestière précieuse et menacée, le Kévazingo est désormais exploitable sur le sol gabonais. En effet, selon le projet de décret, son exploitation est limitée à des concessions aménagées de manière durable qui, renforce sa traçabilité grâce à un système de géoréférencement, et exige un permis CITES pour l’exportation des produits finis.
En favorisant la transformation locale, le décret stimule le développement économique des régions forestières et la création de nouvelles opportunités d’emploi. Il contribue ainsi à la gestion durable des forêts gabonaises et à la protection de la biodiversité.
Pour rappel, fin février et début mars 2019, près de 5.000 mètres cubes de kévazingo (d’une valeur d’environ 7 millions d’euros) avaient été découverts dans deux sites d’entreposage appartenant à des sociétés chinoises, au port d’Owendo.
Une partie du kévazingo était chargée dans des conteneurs sur lesquels figurait le tampon du ministère des Eaux et forêts indiquant une cargaison d’okoumé, une essence de bois dont l’exploitation est autorisée. Après la découverte de ces documents falsifiés, plusieurs hauts cadres ont été révoqués de leurs fonctions.