
C’est un verdict qualifié d’historique au Brésil. L’ex-président d’extrême droite Jair Bolsonaro a été reconnu coupable, jeudi 11 dernier, de tentative de coup d’État visant à empêcher le retour au pouvoir de l’actuel chef de l’État, Luiz Inacio Lula da Silva.
La Cour suprême, réunie en session exceptionnelle, a condamné l’ancien dirigeant à 27 ans et trois mois de prison. Une peine lourde qui marque un tournant dans l’histoire politique du pays et envoie, selon plusieurs observateurs, un signal fort contre toute tentative de remise en cause des institutions démocratiques.
Le procès, suivi avec une attention particulière par la population et la communauté internationale, portait sur le rôle de Bolsonaro dans les événements de janvier 2023, lorsque ses partisans avaient pris d’assaut les institutions brésiliennes à Brasilia. Les juges ont estimé que l’ex-président avait directement encouragé et planifié des actions visant à invalider la victoire électorale de Lula.
Cette condamnation représente une première au Brésil : jamais un ancien président n’avait été sanctionné aussi sévèrement pour des faits liés à une atteinte aux fondements démocratiques.
Bolsonaro, qui continue de clamer son innocence, a annoncé par l’intermédiaire de ses avocats qu’il allait faire appel.