
Alors que le Gabon se pose depuis quelques temps en champion de la parité homme-femme en Afrique, force est de constater qu’il y a un gap entre la parole des pouvoirs publics et les actes.
L’on en veut pour preuve la divulgation, ce lundi 3 juillet, du bureau de la Haute autorité de la Communication (HAC), avec neuf conseillers-membres, pour zéro femme. Loin de mettre en doute la qualité des hommes promus, les pouvoirs publics auraient été bien inspirés d’appliquer une approche genre. Notamment dans un secteur médiatique qui ne manque pas de femmes capables d’assumer, elles aussi, la mission de conseiller-membre.
C’est en tout cas l’avis de la présidente de l’Union des femmes de la presse (UFEP), Josiane Mbang Nguema, qui parle d’une « déception ». « Nous nous indignons. C’est une entorse à la Décennie de la femme, à la loi sur la parité au Gabon, et à la politique des quotas de 30% de femmes dans les instances décisionnelles du pays. On se rend compte, aujourd’hui, que la HAC est la seule institution où l’approche genre n’est pas respectée, où la discrimination persiste », a pesté le leader associatif, par ailleurs chef de service au quotidien l’Union. La présidente de l’UFEP martèle que les femmes devaient compter « au moins 3 représentantes dans le nouveau bureau de la HAC ».
C’est dire qu’après l’abrogation de la disposition qui faisait que les journalistes élisent deux des leurs au bureau de la HAC, l’instance se créé un autre front, avec son bureau entièrement masculinisé.