Cet impératif est d’autant plus justifié que deux de nos compatriotes viennent d’être ruinés au Sénégal et en Centrafrique.
Les investisseurs gabonais sont-ils indésirables à l’étranger ? Le débat mérite d’être posé, surtout après les mésaventures vécues par Gervais Ango au Sénégal, et Ismaël Sylvain Agnagano en Centrafrique.
Après avoir investi plus de 450 millions de FCFA dans une ferme de poulets de chair au pays de la Teranga, le premier cité se retrouve aujourd’hui ruiné car victime d’une forme indiscutable de xénophobie et d’escroquerie de la part de son partenaire. Au vu et au su des autorités sénégalaises sortantes.
Quant au deuxième cité, depuis le 24 février dernier, il était en garde à vue dans un commissariat de police de Bangui, avant d’être libéré et forcé de quitter la capitale centrafricaine il y a quelques jours. Dans cette ville où il était installé depuis 7 ans, Ismaël Sylvain Agnagano était propriétaire et patron de deux sociétés offrant des emplois à 121 Centrafricains.
A voir le niveau d’enracinement des ressortissants étrangers dans l’économie gabonaise, notamment les Sénégalais que l’on compte par centaine dans les différents secteurs d’activités, il ne serait pas méchant d’affirmer que nos hommes d’affaires sont victimes d’une forme d’ingratitude hors des frontières. Et une réaction réciproque de la part du Gabon pourrait susciter le respect.