Plus d’un an après le déclenchement de cette sombre affaire de pédophilie dans le sport, les conclusions des enquêtes ouvertes par la FIFA et la justice gabonaise sont toujours attendues.
La pédocriminalité qui a éclaboussé le milieu sportif gabonais, entre 2021 et 2022, semble avoir été définitivement rangée dans les tiroirs. Plus personne n’en parle, même pas la justice qui avait pourtant pris l’habitude de situer l’opinion sur l’évolution de cette affaire.
Laquelle avait été mise à découvert par un confrère français. Avec en prime, l’interpellation et l’incarcération de plusieurs dirigeants sportifs soupçonnés ou impliqués dans le dossier.
Parmi ces personnes, il y a l’actuel président de la Fédération gabonaise de football (Fegafoot), Pierre Alain Mounguengui. L’on se souvient que ce dernier avait passé près de six mois derrière les barreaux, après avoir été cité par un ancien entraîneur adjoint de la sélection nationale U17.
D’autres encadreurs sportifs avaient été inculpés. On citera Me Martin Aveira dit Chaka (entraîneur de taekwondo), Patrick Assoumou Eyi alias Capello (ancien sélectionneur national U17), les coaches Franz Orphée Mikala Bika et Triphel Mabicka dit coach Kolo (qui avait été pris en flagrant délit avec deux garçons, dans une chambre au PK 7).
Ces quatre derniers présumés coupables sont encore en détention préventive pour «viol sur mineur», «tentative de viol», «agressions sexuelles», «propositions sexuelles à des mineurs», «menaces verbales» et «violences et voie des faits». Des faits réprimés par le Code pénal gabonais en ses articles 6, 230, 242, 249, 255, 256, 258 et 261.
Il faut rappeler que dès le déclenchement de cette affaire de pédophilie, notamment dans le football, la Fifa avait ouvert une enquête disciplinaire dont on attend toujours les conclusions. Tout comme on attend l’issue de l’instruction ouverte par la justice gabonaise.
Celle-ci est d’autant plus attendue que le président Ali Bongo Ondimba avait évoqué une affaire « très grave et inacceptable » après la mise en cause de « Capello ». Tout comme le chef de l’État avait appelé à confondre tous les coupables de cette barbarie.