Réunis hier à Sipopo, près de Malabo, les chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) ont tourné une nouvelle page de leur organisation. Ils ont confié la présidence de la Commission à Ezéchiel Nibigira, diplomate burundais, pour un mandat unique de cinq ans.
Cette nomination ouvre une période charnière pour l’institution. La Conférence a fixé au nouveau président un calendrier serré : en quarante-cinq jours, il devra finaliser le recrutement de six autres commissaires chargés de dossiers clés comme le marché commun, les affaires politiques, l’environnement ou encore la promotion du genre. Une étape décisive pour assurer la continuité de l’action régionale.
Mais les défis dépassent la simple organisation interne. La CEEAC est appelée à jouer un rôle central dans la stabilité régionale. Les chefs d’État ont insisté sur la mise en œuvre immédiate de la résolution 2773 de l’ONU, considérée comme la base du retour à la paix en République démocratique du Congo. Ils ont également salué les efforts diplomatiques menés à Lomé, Doha et Washington en faveur de la sécurité régionale.
Sur le plan international, la Conférence a pris acte des candidatures du Congo et de l’Égypte pour diriger l’Unesco, invitant les deux pays à s’accorder afin de défendre une voix africaine unie.
Au-delà des symboles et des nominations, la nouvelle Commission devra traduire en actes la volonté politique affichée par les dirigeants : faciliter la libre circulation des personnes et des biens, lever les barrières qui freinent encore l’intégration et renforcer la place de l’Afrique centrale dans les dynamiques continentales.
En clôturant les travaux, les participants ont salué l’accueil de la Guinée équatoriale, tout en rappelant qu’une étape décisive vient de s’ouvrir pour la CEEAC.

