
Au sortir de son premier Comité de politique monétaire de l’année, tenu ce lundi à Yaoundé, la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) a annoncé un taux de croissance économique de 3,6% en 2024 au sein de l’espace CEMAC, contre 2% en 2023.
C’est la première fois que les prévisions de croissance dépasseront les 3% au cours des dix dernières années, a précisé le nouveau gouverneur de la BEAC, Yvon Sana Bangui. Lequel explique que cette embellie est « principalement soutenue par la bonne tenue des activités non pétrolières (4,1% en 2024, contre 3,1% en 2023) » au sein de la sous-région.
Quelques chiffres appellent cependant à la retenue. Le cas des tensions inflationnistes persistantes à 5,5%, conséquence du conflit Russo-ukrainien, une dégradation des indicateurs des finances publiques(-0,2% du PIB en 2024), et un léger repli des réserves de change de 2,7% (6.699 milliards à la fin 2024).
Autre motif de prudence, les perspectives de l’économie mondiale publiées par le Fonds monétaire international (FMI), qui font état d’une stabilisation de la croissance à 3,1% en 2024 et 2025, comme en 2023 déjà.