22 novembre 2024

CEP : quelle valeur aujourd’hui ?

S’il a toujours le charme du premier diplôme de la vie, le CEP peine de plus en plus à convaincre de son utilité dans le monde actuel.

Plus de 49 mille impétrants planchent depuis ce mardi matin sur les épreuves du Certificat d’études primaires (CEP). Occasion de s’interroger sur ce premier examen de l’Éducation nationale. Sa valeur notamment, en ces temps où le marché de l’emploi est avide des diplômes élitistes, à défaut des formations utiles.

À l’évidence, le CEP avait davantage d’impact au lendemain des indépendances, avec une population majoritairement analphabète, et des exigences professionnelles qui n’étaient pas les mêmes qu’aujourd’hui. Désormais, ce diplôme semble ne plus s’accrocher qu’à sa symbolique de premier sésame de la vie scolaire, pour exister. Car, que sait aujourd’hui un Certifié que ne saurait n’importe quel quidam? Lire et écrire? On peut en douter, à voir le nombre de collégiens qui peinent à aligner une phrase correcte.

Ce n’est d’ailleurs pas le fait que le CEP correspond toujours une catégorie de la Fonction publique (C) qui change grand chose à sa dévalorisation progressive. Car, comme le rappelle un Librevillois, « elles sont désormais rares les fois où on recherche un travailleur avec la mention « CEP exigé ».

En définitive, le CEP ne sert plus qu’à tamiser l’accès aux lycées et collèges, qui ne disposent pas toujours d’assez de places pour acceuillir tout le monde. C’est en tout cas ce que pensent les pourfendeurs de cet examen. Ils rappellent dans ce sens que la France, que l’on cite souvent en exemple, a abrogé cet examen depuis août 1989, sans pour autant que son système éducatif ne faillisse. Bien au contraire, ajoutent-ils, le pays a fait des économies substantielles.

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