Depuis la publication par le Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL), dans les colonnes du quotidien L’UNION, d’un communiqué informant le public de la présence de 15 corps identifiés et non-identifiés dans sa morgue depuis 2 ans, une question taraude les esprits. À savoir, quel sort va-t-il être réservé à ces dépouilles ?
À ce qu’il semble, l’annonce du CHUL a suscité des réactions, surtout par la menace de l’établissement hospitalier de procéder à l’inhumation desdits corps « à titre d’indigents » si, au-delà du lundi 12 juin prochain, aucun parent ne se manifeste pour la reconnaissance et la récupération des dépouilles. Tout comme il y a lieu de s’interroger sur les mobiles d’abandon aux morgues des corps formellement identifiés par les familles.
À l’image de Jean-Paul Essono, Gabonais, la cinquantaine révolue, certaines gens évoquent le manque de moyens chez les parents endeuillés, pour expliquer cette situation. D’autres en revanche mettent en avant l’absence d’une véritable solidarité familiale qui, pourtant, peut permettre de réaliser de grandes choses ensemble.
Dans tous les cas, l’annonce faite par la direction générale du CHUL met le doigt sur une triste réalité qui prend de plus en plus pied dans notre pays.
Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que l’on procède à des inhumations de personnes abandonnées dans les morgues à titre d’indigents. Il y a environ quatre mois, une maison des pompes funèbres de la place avait fait cette menace en raison des corps abandonnés dans sa morgue.