
Dans le cadre de l’amélioration de la mobilité urbaine, le gouvernement de Transition a récemment mis en circulation 417 nouveaux taxis dans le Grand Libreville. Une initiative saluée par les populations, qui espèrent voir le secteur du transport urbain et suburbain progressivement revenir entre les mains des Gabonais. Cependant, malgré cette avancée, les défis liés aux infrastructures routières demeurent préoccupants. Car, le réseau routier, caractérisé par une insuffisance de routes et un mauvais état général, aggrave les problèmes de circulation. Les usagers continuent de faire face à un véritable calvaire sur des voies de plus en plus embouteillées.
Le nombre de véhicule sans cesse grandissant dans le Grand Libreville rend les déplacements de plus en plus complexes pour les populations. Les embouteillages récurrents aux heures de pointe paralysent la circulation, aggravant les frustrations des usagers.
Pour de nombreux habitants, se déplacer aujourd’hui dans le Grand Libreville s’apparente à un véritable parcours du combattant. Entre la lenteur du trafic et la dégradation des routes, les trajets quotidiens deviennent source de stress, avec un impact notable sur l’humeur des usagers.
Ce constat met en lumière l’urgence d’une intervention des autorités pour réhabiliter les voiries de la cité administrative et politique du Gabon et ses environs, notamment en axant les efforts sur l’aménagement des voies secondaires, afin d’améliorer la fluidité du trafic, condition essentielle pour garantir une mobilité plus sereine dans la capitale. Car, ces routes sont, pour la majorité d’entre elles, dans un état préoccupant, limitant ainsi les alternatives visant à contourner certaines obstructions.
Le Grand Libreville fait face à une augmentation exponentielle de son parc automobile. Entre les véhicules personnels, administratifs (secteur public comme privé) et ceux utilisés pour le transport en commun, à l’exemple des 417 taxis offerts par l’Etat aux personnes désireuses d’exercer dans le domaine du transport urbain, la circulation devient un véritable casse-tête.
« C’est l’enfer pour se déplacer, il y a plus de voitures que de routes. Nous sommes contraints de marcher, pour certaines distances, si on veut espérer arriver plus vite », déplore une compatriote, visiblement excédée par les embouteillages chroniques.
Pour un habitant du quartier Nzeng-Ayong, « le problème n’est pas seulement le nombre de véhicules, mais surtout l’absence d’un réseau routier adapté », souligne-t-il.
Face à l’augmentation constante des embouteillages dans le Grand Libreville, la problématique des infrastructures routières demeure au cœur des préoccupations. En effet, en 2025, plus de 35 milliards de FCFA devraient être récoltés au titre de la Redevance d’usure de la route (RUR), une somme censée financer l’entretien des infrastructures routières. Pourtant, la question demeure toujours : pourquoi ces fonds ne parviennent-ils pas à résoudre les problèmes récurrents d’entretien et de création de nouvelles voies ?
Les attentes se tournent désormais vers le ministre des Travaux publics, Flavien Nzengui Nzoundou, et l’ensemble du gouvernement, pour proposer des solutions concrètes et durables. Si rien n’est fait rapidement, les embouteillages risquent de s’aggraver davantage, rendant infernale le quotidien des Gabonais.