La Rédaction 
Cette journée du jeudi 26 septembre 2024 risque d’être mouvementée du côté de la Compagnie Minière de l’Ogooué (COMILOG). En effet, les agents membres des cinq syndicats ont décidé d’un commun accord d’initier une grève illimitée à compter de cette date.
En clair, cette résolution a été prise lors de l’assemblée générale tenue mercredi dernier dans la ville de Moanda, département de la Lebombi-Leyou, dans la province du Haut-Ogooué.
Les agents miniers dénoncent ce qu’ils qualifient de « mépris », de la part de leur direction, vis-à-vis des problèmes auxquels ils font face.
Pour rappel, un préavis de grève avait été introduit auprès de la direction générale le 20 août 2024. Ledit préavis de grève avait fait l’objet d’une conciliation le 3 septembre dernier, conduite par la direction provinciale du travail, avant de donner lieu à un procès-verbal de non-conciliation dans lequel le ministre des Mines, Gilles Nembe a été désigné comme médiateur.
Les dispositions du code du travail, notamment sur l’action du médiateur en pareille circonstance, ont été rappelées par les partenaires sociaux, au vu des manquements observés. De fait, le Code du travail, en son article 400, stipule que «Le médiateur soumet aux parties, sous forme de recommandations motivées, des propositions en vue du règlement des points du litige, dans un délai de 15 jours francs, à compter de sa date de désignation.»
Seulement, le Collectif des syndicats de la Comilog dit n’avoir jamais été contacté durant ces 15 jours dont fait état l’article 400, ce qui renforce le climat de tension chez les agents, et le sentiment de ne pas être écoutés.
«Face à ce mépris et cette violation flagrante de la loi et des procédures, nous sommes dans l’obligation d’appliquer l’article 379 de la loi numéro 022/2021 portant Code du travail en République gabonaise», ont souligné ces derniers.
Avant d’ajouter que: «La grève illimitée sera observée jusqu’au changement du mandataire social.»
Pour rappel, outre le piquet prévu se tenir à Moanda, sur le site de la COMILOG, la DFIP à Owendo (Libreville), sera également concernée par les mouvements. Toutefois, les agents ont indiqué qu’il y aura un service minimum durant cette période.
