Evrad Bavek 
La question relative au conflit Homme-Faune a longtemps été au cœur des discussions entre les populations de l’arrière-pays et les autorités gabonaises, notamment celles en charge de la protection de l’environnement. Afin de pallier à cette situation conflictuelle, caractérisée par des confrontations entre les pachydermes et les populations exposées aux attaques de ces derniers, le ministère des Eaux et Forêts a lancé officiellement, hier, les opérations des Brigades de chasse et d’atténuation du conflit homme-faune (CHF).
Présenté par le général Maurice Ntossui Allogo, ministre des Eaux et Forêts, le projet vient matérialiser l’engagement des autorités gabonaises à dissiper, peu à peu, les tensions croissantes entre les communautés locales et la faune sauvage, principalement les pachydermes. Le processus de mise en fonction de ces brigades repose sur un cadre juridique qui s’appuie sur l’arrêté n°004/MEFCHF/SG/DGFAP du 13 mars 2025, qui définit le cadre à partir duquel les brigades doivent intervenir.
Par ailleurs, la cérémonie de lancement officiel a également servi de cadre au ministre des Eaux et Forêts, pour procéder à la remise de chèques aux blessés et aux familles des défunts. Ainsi, l’action a rappelé l’urgence pour les gouvernants de mettre en place des politiques qui soient en phase avec les réalités du terrain : « nous devons trouver un équilibre entre la protection de nos populations et la préservation de notre précieuse biodiversité », a indiqué le général Maurice Ntossui Allogo.
Enfin, la cérémonie s’est clôturée par la remise des moyens roulants et autres équipements à l’endroit des brigades, mais aussi à l’exposition des outils technologiques qui seront déployés sur le terrain. Désormais, les populations sont dans l’attente des résultats, avec le déploiement des équipes dans les zones reculées.
