Le chef de l’État a appelé les parties prenantes à aller au-delà des certificats de bonne conduite, et à fournir au Gabon des financements compensatoires solides, pour l’engagement que vaut la préservation de son environnement.
Alors que la Conférence des Parties sur le climat de l’ONU (COP)28 s’est ouverte ce vendredi 1er décembre à Dubaï, aux Emirats Arabes Unis, le Gabon y est représenté au plus haut niveau par le chef de l’État, le général Brice Clotaire Oligui Nguéma. Occasion pour ce dernier d’appeler les participants à plus de concret dans les résolutions adoptées au sortir des COPs.
Du concret, c’est aussi et surtout ce qu’a plaidé le président de la Transition pour contenter le Gabon, plus que jamais engagé dans la recherche de son développement, tout en préservant ses immenses potentialités environnementales pour le bien des écosystèmes du monde entier.
« Depuis l’accord de Paris sur le climat, force est de constater que nos COPs sont loin d’atteindre les principaux objectifs visés.
« Je saisis donc l’opportunité que m’offre cette illustre tribune, pour souligner la nécessité d’évaluer la mise en œuvre effective des résolutions de ces rencontres (…) Mon peuple, aspire à continuer dans la préservation de ses forêts riches en biodiversité. Mais en échange de quoi ?
Des certificats de bonne conduite ?
Hélas ! ils ne se mangent pas ! », a d’abord dit le général Brice Clotaire Oligui Nguema, dans le langage franc qu’on lui reconnaît désormais.
Et le chef de l’État de se faire plus précis : « Les Gabonais ont des besoins socioéconomiques essentiels à satisfaire. Il m’apparait donc impératif de reconnaitre et récompenser ce rôle crucial que jouent les forêts du Gabon, dans la préservation de la biodiversité, l’absorption du CO2 et la protection des écosystèmes. »
Bien avant cela, le chef de l’État a refait a l’assistance le condensé des richesses environnementales du Gabon, qui vont de la mer aux forêts, en passant par le sous-sol. Soit un pays qui représente 11% du Bassin du Congo, qui possède 88% de couverture forestière sur son territoire. Mais aussi, un pays qui possède un puits de carbone, qui absorbe quatre fois plus de tonne qu’il n’en émet, en stockant chaque année dans ses forêts, plus de 100 millions de tonnes. Des potentialités qui font du Gabon un territoire à conserver coûte que coûte. Gageons que cet appel sera suivi au sortir de cette COP, le 12 décembre prochain.