
Lundi dernier, une délégation d’investisseurs issus de ces deux pays ont été reçus par le ministre des Mines, Gilles Nembe, à qui ils ont fait un certain nombre de projets en vue de la réalisation de ce projet.
Gigantesque et ambitieux, le projet de construction d’un corridor ferroviaire pour relier le site minier de Bélinga à la ville de Mayumba suscite vraiment l’intérêt de nombreux investisseurs étrangers. Lesquels ne cessent de défiler au cabinet du ministre des Mines.
Lundi dernier, dans la perspective de la réalisation de ce projet destiné en partie à l’évacuation du minerai de fer qui sera exploité à Bélinga, le chef du département ministériel précité, Gilles Nembe, a reçu une délégation d’investisseurs sud-africains et allemands désireux de s’impliquer dans ledit projet. Ces derniers entendent intervenir, dans un premier temps, dans le cadre des études de faisabilité. Puis participer au financement du projet, a expliqué Ibrahim Bagarama, chef de mission Afrique centrale de l’Afreximbank.
Lors de cette entrevue, le membre du gouvernement a informé ses hôtes que « le projet est porté par la plus haute autorité du pays ». À tout prendre, ce projet sera très bénéfique à la fois pour les populations et pour le développement du Gabon.
Aussi, Gilles Nembe a-t-il rappelé qu’en son temps, le président Léon Mba attachait déjà une importance particulière au gisement de fer de Bélinga pour le développement économique et social du pays. Tout en accueillant favorablement la proposition faite par ses hôtes, il leur a toutefois rappelé certains paramètres à tenir en compte, au regard des retours d’expérience liés à l’exploitation de l’actuel chemin de fer.
À savoir que le futur chemin de fer devra être doté de deux voies pour plus d’efficience, et non une seule comme c’est le cas en ce moment actuellement. De même, il devra bénéficier d’une voie routière de service sur l’ensemble de son trajet, afin de permettre une meilleure maintenance et le passage des véhicules de particulier. Enfin, il devra être ouvert à tous les opérateurs miniers, au transport de marchandises et de passagers, et être neutre quant à son utilisation.
Par ailleurs, le ministre Nembe a précisé que la rentabilité de l’ouvrage se trouvera essentiellement dans le transport des minerais, et que la présence d’un port en eau profonde à Mayumba, au sud du Gabon, est une donnée primordiale pour la bonne viabilité du projet tel que formulé par les investisseurs.
Non sans insister sur la problématique de la rapidité dans l’exécution des travaux. Indiquant que « le pays est aux prises à des exigences de productivité qui ne peuvent souffrir de lenteur avec l’ouverture, dès l’année prochaine, de la production de la mine de fer de Baniaka, de plusieurs mines de manganèse et surtout l’ouverture planifiée de la mine de Belinga ».
Pour le membre du gouvernement, il serait important que les investisseurs rencontrent également les autres départements ministériels qui seraient parties prenantes, à savoir les Transports, les Travaux publics et l’Economie, pour ne citer que ceux là. A noter que, créée en 1993, Afreximbank dispose de 52 membres et est présente dans cinq régions d’Afrique.