23 novembre 2024

Corruption : Cyriaque Mvourandjami et Gisèle Yolande Mombo auditionnés par la CNLCEI

Arrêtés en même temps que d’autres, ces deux membres de la young team ont été entendus par la Commission nationale de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite dans le cadre de l’affaire portant sur des accusations de corruption, d’enrichissement illicite et de blanchiment de capitaux.

Dans un article publié hier, nous annoncions l’action de la Commission nationale de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite (CNLCEI) à l’endroit des membres de la « young team » constituée autour de Noureddin Bongo Valentin. Ce matin, deux d’entre eux sont effectivement passés devant cette structure chargée notamment de détecter et constater les faits de corruption dans l’affectation et l’utilisation des ressources publiques, la passation et l’exécution des marchés publics, la reconnaissance des droits de propriété et la délivrance de documents officiels, conformément à la loi 041/2020 du 22 mars 2021.

Il s’agit de Cyriaque Mvourandjami (ancien sénateur nommé par Ali Bongo Ondimba) et Gisèle Yolande Mombo, ex-directrice générale des finances à l’Hôtel de Ville de Libreville. Ces derniers ont été auditionnés dans le cadre de l’enquête ouverte depuis le 12 janvier 2024 par la CNLCEI contre des personnalités mises en cause dans des affaires présumées de corruption, d’enrichissement illicite et de blanchiment de capitaux.

Il est question pour l’institution précitée de faire la lumière sur ces affaires. C’est du reste ce qu’a expliqué son président, Nestor Mbou, pour qui « les auditions débutées aujourd’hui visent à recueillir les témoignages et à rassembler les pièces justificatives des personnes soupçonnées d’avoir mis la main sur l’argent du contribuable ou acquis des biens illégalement ».

Dans la foulée du coup de libération du 30 août dernier, les Forces de défense et de sécurité avaient arrêté les jeunots Steeve Nzegho Dieko, Ian Ghislain Ngoulou, Jessye Ella Ekogha, Oceni Ossa Abdul Moubcith, Mohamed Ali Saliou, Cyriaque Mvourandjami, Gisèle Yolande Mombo et bien d’autres . Si le premier cité est assigné à résidence, les autres séjournent depuis quelques mois à la prison centrale de Libreville à la suite des mandats de dépôts délivrés par le magistrat instructeur en charge du dossier.

Le président de la Commission nationale de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite annonce d’ores et déjà la poursuite des auditions avec les autres membres du groupe chantre du « papa a dit que… ». Les jours ou semaines à venir pourraient davantage se compliquer pour ces jeunes gens qui ont confondu les caisses de l’Etat à leurs poches.

En effet, si elle n’a pas vocation à juger, la CNLCEI devrait aller au bout de son rôle d’enquêter, de rassembler les preuves, de monter correctement le dossier et de le transmettre au procureur de la République. Et ce sera à ce dernier de conduire l’action publique, en sa qualité de maître des poursuites.

La « Young team » était considérée comme le cercle restreint du président déchu. Ses membres occupaient effectivement des postes stratégiques dans l’appareil d’État. Ils étaient accusés par l’opposition et une partie de la population de profiter des largesses du pouvoir et de l’état de santé d’Ali Bongo Ondimba pour dilapider les ressources du pays.

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