
Pas une seule année ne passe sans qu’une personne ne soit tuée froidement par des gens sans foi. Rien que depuis le début de 2024, au moins dix personnes ont perdu la vie, assassinées par des délinquants dont le seul placement sous mandat de dépôt ne leur fait plus peur.
Depuis le début de cette année, au moins onze personnes sont mortes au Gabon, non pas par accident de la circulation ou de maladies, mais parce que leurs vies ont été écourtées froidement par des criminels. Des gens sans cœur.
Le mois de janvier reste pour l’instant le plus meurtrier. Notamment avec l’assassinat crapuleux d’une famille de cinq membres dont une femme enceinte, à Franceville. L’on devrait parler plutôt de décapitation dont s’est rendu coupable Yannick Noah Bélinga, au quartier Montagne-Sainte, dans le deuxième arrondissement du chef-lieu de la province du Haut-Ogooué.
Trois autres personnes ont été tuées dès le premier mois de l’année 2024. Le premier à Bambouchine, dans le sixième arrondissement de Libreville où, dans la nuit du 1er janvier, une dame, Gabonaise d’une vingtaine d’années, a poignardé mortellement son ex-amant.
Il y a eu ensuite le meurtre de Marguerite Nkoma (90 ans) tuée par Laurna Igouanga, une jeune Gabonaise de 26 ans, à Port-Gentil. Le corps sans vie de la nonagénaire a été retrouvée dans sa chambre, le 11 janvier. Selon les enquêteurs, son bourreau se serait servi d’une taie d’oreiller pour l’étouffer.
Enfin, l’on a enregistré un assassinat à Ndjolé. Il s’agit du Burkinabé Abdoul Razak Bahire (31 ans) qui a ôté, sans vergogne, la vie à la machette à son aîné Joseph Tougma (45 ans), à la suite d’une banale discussion qui aurait éclaté entre les deux orpailleurs, alors qu’ils revenaient d’une dure journée de labeur. Nous sommes exactement le 20 janvier dernier, dans une forêt située à près de 90 Km, du village Engoungoum.
En février, plus exactement le 13 à Léconi, le corps de Pierre Jean Ossakoubou, un septuagénaire, a été retrouvé criblé de balles au niveau de la poitrine. A Oyem, le jeune Vannel Nguema Ekoro (19 ans) a été interpellé le 12 février 2024 par les forces de polices, l’assassinat de son voisin Cyril Biyogho (23 ans), à l’aide d’un couteau, pour une affaire de téléphone.
Le mois de mars dernier, le corps interne de Maurice Quentin Mouélé Mboualah a été découvert derrière le palais de justice. L’enquête et les recherches menées par les officiers de police judiciaire ont permis de mettre la main sur Jean Ronni Ndo Ekée dit Omega, Ivala Koumba alias Mareko et Pharlo Clinton Omva alias Pato. Tous sont en ce moment à la prison centrale de Libreville.
Et en ce mois d’avril qui n’a débuté que depuis seulement cinq jours aujourd’hui, une autre victime a déjà été enregistrée. Il s’agit de Jessica Marcy, une Gabonaise de 24 ans froidement tuée dans l’après-midi du 3 avril, dans les environs du rond-point de la Démocratie, par des braqueurs.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette perte est de trop. C’est la cote d’alerte qui souligne l’urgence d’agir pour mettre hors d’état de nuire tous ces délinquants qui pullulent dans Libreville et à l’intérieur du pays.
Aujourd’hui, l’on n’est plus en sécurité en circulant, de jour comme de nuit, dans la capitale gabonaise ou dans nos localités de l’intérieur. Malgré la présence policière dans tous les coins des rues, les grands bandits continuent de dicter leur loi. Au point que l’on en vienne à regretter l’époque d’Hollando.