
Si la période de Transition n’est pas faite pour régler tous les problèmes d’un coup, elle sert tout de même à poser les bases dans chaque secteur, tout en solutionnant les questions urgentes. C’est sur ce terrain que les membres du gouvernement de la Transition sont attendus par des populations impatientes, parce que restées trop longtemps insatisfaites.
Les ministres issus de la sphère syndicale, de l’activisme, et même de l’opposition d’hier, semblent beaucoup plus attendus que les autres sur ce terrain. Eux qui ont longtemps été des pourfendeurs d’une gouvernance politique qu’ils trouvaient à parfaire, pour ne pas dire nulle. Que ce soit Mays Mouissi et ses regards perçants sur la gestion économique du Gabon (il en est désormais le ministre), Laurence Ndong et ses diatribes à l’encontre du régime déchu, ou encore le chef du syndicat des médecins fonctionnaires, Adrien Mongongou, qui était devenu un véritable poil à gratter pour ses tutelles successives, tous ont comme une obligation de réussir, pour ne pas ressembler à ceux qu’ils critiquaient hier.
La même attente concerne certains Parlementaires nommés par le CTRI, comme l’opposant et membre de la société civile Marc Ona Essangui, le pasteur Georges Ngoussi, ou le rigoureux Geoffroy Foumboula Libeka Makosso.