Les populations du canton Mouniandzi, dans le département de la Sébé-Brikolo, sont en proie à d’énormes difficultés, depuis ce matin, pour rallier soit Okondja ou Makokou, ladite localité étant à cheval entre les deux villes. Et pour cause, l’état très boueux de la voie, ayant occasionné d’importants bourbiers, empêchant les véhicules de circuler en toute quiétude.
La problématique de la dégradation avancée des voies de communication à travers le Gabon ne cesse de prendre de l’ampleur, notamment à l’intérieur du pays où plusieurs routes sont désormais impraticables, surtout en cette saison pluvieuse. C’est le cas, en effet, pour les populations des villages du canton Mouniandzi, où les usagers de cet axe ont eu, ce samedi 9 novembre 2024, tout le mal du monde à acheminer le corps d’une fillette, tant la dégradation de la route, menant soit à la commune d’Okondja ou encore à celle de Makokou, est très avancée.
Cette situation affecte particulièrement la voie qui relie la province de l’Estuaire (Libreville) à la province du Haut-Ogooué (Franceville), en passant par la province de l’Ogooué Ivindo (Makokou). Cette voie économique traverse donc plusieurs localités dont le canton Mouniandzi, situé entre Okondja et Makokou sachant bien que ce tronçon permet d’accéder à Franceville.
La dégradation de cette infrastructure routière a donc des conséquences (socio-économiques) significatives sur plusieurs départements, affectant ainsi les déplacements et autres activités des populations locales. Tant les inondations et les glissements de terrain sont fréquents dans cette partie du pays, rendant certaines sections de la route impraticables.
En effet, le mauvais état de la route, causé très souvent par d’énormes bourbiers, fait que les populations peinent à acheminer des corps, par exemple, ou encore des produits vivriers vers les marchés locaux, en raison des difficultés d’accès. Ce qui entraîne systématiquement une hausse des prix des denrées alimentaires et, par conséquent, une diminution de l’offre. Sans oublier, la difficulté à accéder à d’autres services essentiels tels que les soins médicaux et l’éducation.
Bien que l’axe Okondja – Makokou ait déjà été pris en compte dans la programmation des pouvoirs publics, quant au lancement des grands travaux routiers annoncé par le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI), les populations sont, toutefois, très impatientes de la date exacte du lancement de ce vaste chantier. La construction et la réhabilitation des routes du pays, dont celle du canton Mouniandzi, étant un impératif pour le développement local.