Christian Edou 
La SEEG justifie les délestages rotatifs actuels par une surconsommation d’électricité des populations. Une raison à dormir debout, selon les usagers.
Après plusieurs semaines de délestages intempestifs de la part de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), l’Assemblée nationale de la Transition a décidé de convoquer, ce mardi 7 mai à 13h, le directoire de l’entreprise, pour d’amples explications.
Si rien n’a filtré pour l’heure sur cette audience à huis clos, l’on peut penser que les Parlementaires ont réitéré aux dirigeants de la SEEG tout le malaise qu’elle cause aux populations, par la médiocre qualité de son service.
Il y a en effet de quoi être perdu par ce service indigne. Surtout que le CTRI au pouvoir a, dès ses premiers jours, réduit les dépenses de la SEEG en lui faisant acheter le litre de gazoil à 575FCfa désormais, au lieu du prix industriel de 1080F.
Des économies qui n’ont visiblement pas servi à améliorer le service, comme promis par l’entreprise. Bien au contraire ! Depuis lors, les clients de tout le pays, et du Grand Libreville en particulier, ont droit « au pire service de ces dernières décennies », à en croire les avis récoltés. Ce ne sont pas les habitants de Bikele et d’Essassa qui viendront démentir, eux qui sont privés de courant depuis…24 longues heures.
Dans un communiqué abondamment relayé dans les médias, la SEEG annonce l’arrivée, dans 3 mois, d’une centrale flottante « qui produira l’électricité supplémentaire pour soulager le Grand Libreville des délestages rotatifs actuels ». C’est dire que sans une injonction forte des gouvernants, le malaise des Gabonais va durer encore un long moment.
