Plusieurs mois après avoir effectué des travaux au niveau du stade de l’Amitié, onze entreprises nationales attendent toujours du gouvernement, le versement intégral des fonds prévus par les plus hautes autorités de la Transition.
Faut-il toujours attendre que ça soit le président de la République qui apporte des réponses aux problèmes dont le gouvernement a pourtant des solutions ? Depuis deux mois, onze petites et moyennes entreprises (PME) gabonaises réclament au gouvernement le versement des 80% restants de l’enveloppe prévue dans le cadre du Dialogue national inclusif (DNI) organisé en avril dernier.
Il s’agit des sociétés qui ont réalisé les travaux de génie civil et réhabilitation des circuits électriques et hydrauliques du stade d’Angondjé dont l’état de dégradation a poussé les autorités de la transition à mobiliser des PME gabonaises à refaire les installations hydrauliques et électriques, mais aussi les travaux de génie civil, ainsi à l’extérieur qu’à l’intérieur du stade. Ceci afin d’offrir aux participants au DNI un cadre propice à la réflexion.
Plus de six mois après cette messe qui a réuni toutes les composantes gabonaises, ces PME attendent toujours de percevoir la totalité de l’enveloppe prévue à cet effet. Du moins, les sociétés qui ont réellement travaillé et qui sont donc formellement identifiées. Puisque, apprend-on, des responsables auraient favorisé le versement de grosses sommes d’argent à des entreprises d’amis. L’on parle d’une dette avoisinant le milliard de FCFA.
Au demeurant, malgré les multiples relances, le gouvernement brille par un mutisme inquiétant. Un silence d’autant plus inquiétant que ces entreprises, qui ont préfinancé lesdits travaux, sont en proie à des difficultés de trésorerie aujourd’hui, au point de ne plus être capables d’assurer sereinement leurs charges vis-à-vis de leurs fournisseurs et de leurs employés.
Et voilà donc plusieurs mois que, réunies en collectif, elles multiplient les correspondances à l’endroit des ministres André Jacques Augand (Sports) et Murielle Minkoué (en charge de la Réforme des institutions), avec ampliation au président de la Transition et au chef du gouvernement, pour exposer leurs difficultés. «Nous sommes des entreprises gabonaises ayant travaillé au stade de l’amitié et au Palais des sports de Libreville, dans le cadre de la préparation des infrastructures pour accueillir le Dialogue national inclusif. Réalisés intégralement, nous avons préfinancé ces travaux. Avant le Dialogue, nous n’avons reçu qu’une avance, au mois de mai 2024, de l’ordre de 20%. Depuis lors, nous n’avons toujours pas perçu le solde», peut-on lire dans les nombreuses notes adressées par les responsables des onze entreprises concernées.
Tout en continuant à escompter une réaction positive du gouvernement, «Nous avons confiance en notre Etat, notre président et en notre gouvernement», soulignent-ils.