Diffamation : condamnation exemplaire d’un activiste gabonais

Agent de la Caisse de stabilisation et de péréquation (Caistab), Fernand Bob Mengome écope d’un emprisonnement ferme d’un mois et d’une amende de 50 mille FCFA.

Fernand Bob Mengome va rester encore un peu plus d’une semaine derrière les barreaux. Ce mercredi 8 novembre, l’activiste a été reconnu coupable par le Tribunal correctionnel, du délit de diffamation au préjudice du général Jean Germain Effayong Onong, commandant en chef de la Sécurité pénitentiaire, à un mois d’emprisonnement ferme et à une amende de 50 mille FCFA, ainsi qu’à verser au chef de corps la somme de 50 FCFA au titre des dommages et intérêts.

Autant dire une sanction pénale exemplaire, probablement pour faire comprendre que la délation ne peut s’ériger en mode de vie au Gabon. Car, l’intéressé encourait bien plus que ça.

La sentence de la juridiction précitée intervient après la confrontation entre Fernand Bob Mengome et le général Jean Germain Effayong Onong, confrontation qui devrait faire école, le mercredi 25 octobre dernier. Ce débat contradictoire avait permis de mettre en lumière les propos mensongers du premier cité à l’endroit de l’officier supérieur.

On rappelle que dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, le nommé Mengome traite le général Effayong Onong de tous les noms d’oiseaux, en l’accusant d’avoir menacé son collaborateur, le lieutenant-colonel Gabriel Assoumou Ella, avec une arme à feu, au cours d’une réunion à Franceville. Ce qui n’était finalement pas vrai.

Touché dans son amour propre, le commandant en chef de la Sécurité pénitentiaire a donc porté plainte contre l’activiste. Fernand Bob Mengome est arrêté.

À l’issue de l’enquête préliminaire, puis de son audition au parquet, il est placé sous mandat de dépôt à la prison centrale de Libreville. Gageons que cette sanction va le calmer.

Car, agent de la Caisse de stabilisation et de péréquation (Caistab), il a déjà eu maille à partir avec la justice. Son nom figure en effet dans les registres de la prison centrale, où il a déjà séjourné antérieurement.

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