Pour leurs propos injurieux à l’endroit de l’ancien député de Mounana, Hervé-Patrick Opiangah, les deux activistes risquent la prison.
Les affirmations de Landry Amiang Washington et Stéphane Nzeng au préjudice d’Hervé-Patrick Opiangah (HPO) n’étaient finalement qu’un bruit de casseroles. Et c’est le moins qu’on puisse dire.
Des mandats d’arrêt viennent d’être délivrés par la justice gabonaise contre les deux activistes faisant l’objet d’une plainte de l’ancien élu national pour « propos diffamatoires », « injures publiques » et « atteinte à l’honorabilité d’autrui », apprend-on de sources judiciaires. Des mandats de dépôt pourraient être également décernés à leur encontre à l’issue de leurs auditions devant le magistrat instructeur chargé de l’affaire.
En fait, après les diffamateurs de Victorine Tchicot, Landry Amiang Washington et Stéphane Nzeng pourraient bientôt se retrouver à leur tour derrière les barreaux. La Justice, régulièrement traitée de tous les noms d’oiseaux, voulant désormais emmener les gens à comprendre que nul n’a le droit de dire des insanités sur autrui, sans preuves.
Il faut rappeler que dans le cadre de ce dossier, ces deux compatriotes très actifs sur les réseaux sociaux faisaient déjà l’objet d’une interdiction de quitter le territoire. Et là, l’étau semble se resserrer davantage sur eux.
Sur les réseaux sociaux, l’on voit des vidéos où ils accusent Hervé-Patrick d’être mêlé au scandale de pédophilie qui a secoué le milieu sportif gabonais il y a 2 ans. Un dossier pour lequel d’anciens encadreurs sportifs séjournent actuellement à la grande maison d’arrêt de Libreville.
En fait, après les affirmations d’un confrère français sur des actes de pédophilie dont auraient été victimes de jeunes sportifs gabonais, Landry Amiang Washington et Stéphane Nzeng auraient repris cette affaire en citant Hervé-Patrick Opiangah comme un des prédateurs sexuels. Et même d’assassin.
Ne supportant plus ces accusations qu’il juge « diffamatoires, infondées et dégradantes », le plaignant tient ainsi à laver son image. La semaine écoulée, le plaignant et les mis en cause ont été entendus par un juge d’instruction, avant de délivrer, contre Stéphane Nzeng et Landry Amiang Washington, une ordonnance d’interdiction de quitter le territoire.
Le dernier nommé avait déjà eu maille à partir avec la justice, sous Ali Bongo Ondimba. Jugé le 22 mars 2019, il avait écopé d’une peine de 32 mois de prison ferme assortis d’un sursis de 4 mois. Arrêté et placé en détention préventive en août 2016, il avait quitté le pénitencier de la capitale en janvier 2020.
Lors de son discours prononcé le 16 août 2024, à l’occasion de la commémoration du 64e anniversaire de l’accession du Gabon à l’indépendance, le Président de la transition Brice Clotaire Oligui Nguema a stigmatisé ce genre de comportement, bien qu’il n’a pas nommément cité des gens. Aussi, a-t-il appelé la justice à prendre ses responsabilités face à ces dérives verbales.
Il est une pratique courante : la nature exécutoire du mandat d’arrêt ne laisse prospérer aucune autre issue que le placement sous mandat de dépôt. La Direction générale des recherches (DGR) et la Direction générale de la contre-ingérence et de la sécurité militaire (DGCISM, encore appelée B2) auraient déjà été mobilisées pour l’exécution de la mesure judiciaire évoquée plus haut.