Du 05 au 07 novembre 2025, plus de 1200 étudiants provenant de six pays d’Amérique latine ont pris part aux 32e Journées des Jeunes Chercheurs de l’Association des Universités du Groupe Montévidéo (AUGM) à Tucumán, en Argentine. Ce rassemblement annuel a réuni des chercheurs des universités de l’Argentine, du Brésil, du Paraguay, de l’Uruguay, du Chili et de la Bolivie, offrant ainsi une plateforme pour partager des recherches novatrices et renforcer les liens académiques entre les nations latino-américaines.
Parmi les 1200 participants, un étudiant se distingue particulièrement : Dorland Pohang Angoboul, étudiant en Master de Relations Internationales à l’Université Fédérale de l’Intégration Latino-Américaine (UNILA) au Brésil. Ce dernier a remporté la mention spéciale pour le meilleur travail de toute la conférence avec son article intitulé « Pagamento por Serviços Ecossistêmicos: Oportunidade de Desenvolvimento ou Nova Dependência no Gabão? ».
Dans son étude, Dorland explore les répercussions de l’instauration d’un marché de carbone au Gabon, en analysant comment cette transformation pourrait affecter les populations locales, notamment les communautés vivant dans les forêts de l’Ogooué-Ivindo, dont il est originaire. Ce sujet inédit a captivé l’attention des jurys, d’autant plus que le travail intègre à la fois la rigueur scientifique et une réflexion sur les enjeux globaux de la justice climatique.
L’étudiant, originaire de la région de l’Ogooué-Ivindo au Gabon, a également su démontrer une maîtrise des langues portugaises et espagnoles, ce qui a renforcé l’impact de sa présentation dans un contexte académique latino-américain. Ce prix représente non seulement une première pour un étudiant de son université, mais aussi pour un africain au sein de cet événement dominé historiquement par des chercheurs latino-américains.
Dorland Pohang Angoboul a expliqué que son intérêt pour l’écologie politique du Gabon découle de ses racines ethniques et de la nécessité de préserver la forêt pour les populations locales. Il souligne également l’importance de la justice climatique mondiale, en soulignant que bien que les pays industrialisés portent une grande part de responsabilité dans les changements climatiques, ce sont les populations du Sud global qui en subissent le plus les conséquences.

