Le 9 mars dernier, le bateau appartenant à la compagnie Royal Cost Marine coulait non loin de la Pointe Denis, faisant une trentaine de morts. Si elles les ont déjà enterrées, les familles des personnes décédées ne sont pas prêtes d’oublier ce jour dramatique. Mais dans les discussions, le sujet a presque disparu.
Les eaux gabonaises ont endeuillé de nombreuses familles. C’était le 9 mars 2023. Un jeudi. A cette période, le navire Esther Miracle de la société Royal Cost Marine a coulé au large des eaux gabonaises, non loin de la Pointe Denis, alors qu’il se rendait à Port-Gentil avec plus de 250 personnes à son bord. En plus de nombreuses marchandises.
En effet, d’après le décompte officiel des autorités, 30 passagers ont perdu la vie, 7 autres ont disparu et 124 ont pu survivre. Un bilan plus lourd que celui du crash de la compagnie Gabon Express, le 8 juin 2004 qui avait fait 19 mort.
Trois mois plus tard, pendant que les familles des victimes ont déjà enterré leurs morts, nombreux se demandent où en est l’enquête judiciaire diligentée à cet effet. Avec pour seule volonté de savoir ce qu’il s’est réellement passé, tout en espérant que ce dossier ne connaîtra pas le même sort que celui de la compagnie aérienne citée précédemment.
A cette préoccupation, les autorités assurent que « l’enquête en question se poursuit, le dossier est en instruction ». Et puisque l’instruction est secrète, nous n’en saurons pas davantage.
Toutefois, d’autres personnes mêlées à ce dossier pourraient, chacune, bientôt être devant la justice pour s’expliquer sur le rôle qu’elle aurait joué.
Pour l’heure, l’on sait que 21 personnes ont déjà été inculpées. C’est du reste ce qu’avait déclaré, le 7 avril 2023, le procureur de la République près le tribunal de première instance de Libreville, André Patrick Roponat, qui faisait ce jour-là le point de l’enquête ouverte après le naufrage du bateau Esther Miracle. Parmi les gens inculpés, 8 avaient été placés sous mandat de dépôt.
L’ancien directeur général de la marine marchande, Fidèle Angoué Mba, figure parmi les personnes incarcérées. Tout comme son directeur de la flotte, Bernardin Endamane Engone. Mais aussi le patron de Royal Cost Marine, Armand Blaise Mbadinga, le mécanicien du navire, Pape Birane Diallo.
Le commandant du bateau, Modou Mbengue, et son adjoint Yaghe Seck Mame ont également été placés sous mandat de dépôt. Ce qui n’est pas le cas de Diallo Malamine (lui aussi mécanicien du navire) et Bertrand Nzue Nguema, le directeur provincial adjoint de la marine marchande de l’Ogooué-Maritime, avaient bénéficié d’une mise en liberté provisoire.
Il importe de rappeler que les personnes inculpées l’avaient été pour homicide involontaire, blessure involontaire, omission de porter secours, faux et usage de faux, et mise en danger de la vie d’autrui.
Des faits prévus et réprimés par les articles 116, 117, 122, 125, 246,247, 248 et 249-1 du Code pénal gabonais.