Cette mise en liberté intervient un mois après la décision du Tribunal correctionnel de Libreville, qui l’avait déclaré non coupable du délit de complicité de vol.
Mboudi D.O. doit vraiment être considéré comme une autre victime du dysfonctionnement de l’administration pénitentiaire et judiciaire du Gabon. Placé sous mandat de dépôt le 28 février dernier, pour complicité de vol, il a été jugé à l’audience correctionnelle de flagrant délit du 6 mars 2024.
Dix-huit jours plus tard, lors du délibéré, il est déclaré non coupable. Mais malgré cette décision en sa faveur, le nommé Mboudi n’avait pas recouvré la liberté.
Car, dans son dossier au greffe de la prison centrale de Libreville, il manquait son résultat d’audience, apprend-on de sources proches du dossier. C’est-à-dire que même l’administration pénitentiaire n’était pas informée de la décision du Tribunal.
Le 14 avril dernier, la famille du détenu a dû saisir des organisations de défense des droits humains pour l’accompagner dans les démarches visant à obtenir sa libération. Après vérification de la situation dudit détenu.
Ainsi, le 18 avril, ces organisations ont-elles saisi le procureur de la République à l’effet de solliciter la communication du résultat d’audience et la libération de sieur Mboudi.
Il y a trois jours, en fin d’après-midi, Mboudi D.O a finalement été libéré alors qu’il devait sortir de prison depuis le 20 mars 2024 . «Mboudi avait été placé sous mandat de dépôt sans aucune preuve. Le 20 mars, il est déclaré non coupable mais il a encore passé un mois de détention abusive. Cette situation montre une fois de plus que les fonctionnaires de la sécurité pénitentiaire et du Tribunal traitent les dossiers des justiciables avec une légèreté déconcertante», S’offusquent les proches de Mboudi.