Telle est la résolution phare du Dialogue National Inclusif, pour ce qui est de la nouvelle orientation économique que devrait prendre le Gabon.
Les conclusions du Dialogue National Inclusif ont été d’étonnantes à plus d’un titre. Pour ce qui est de la Commission Economie, les participants ont appelé à passer « d’une économie de rente qui a montré ses limites, à l’érection d’une économie diversifiée, productrice et créatrice d’emplois ». Ce sont là les mots prononcés par le Pr Gabriel Zomo Yebe, lors de la lecture de la synthèse du rapport de cette commission, dont il était le président.
Pour parvenir à cet objectif, les Commissaires ont défini un cheminement qui passe par une somme de points, dont :
-Resoudre le problème du chômage endémique chez les jeunes (près de 40%);
-Priviligier les entreprises gabonaises dans tous les marchés publics;
-Nationaliser la sous-traitance, en la réservant aux PME gabonaises;
-Promouvoir l’entrepreneuriat en mettant en place une banque de l’entrepreneuriat, afin que les Gabonais se réapproprient leur économie;
-Renforcer les compétences des entrepreneurs par des formations à la Chambre de commerce, ainsi que dans les écoles et les universités;
-Donner un revenu permanent aux agriculteurs ruraux, pour inverser la dévitalisation du monde rural;
-Reformer la CNSS, la CNAMGS, et la CPPF;
-Payer leurs arrières de salaires aux retraités et aux fonctionnaires;
-Ameliorer la gouvernance financière et budgétaire par une gestion efficace de la dette;
-Récupérer les bâtiments et ressources publics détenus par les étrangers comme les nationaux;
-Reduire le gap énergétique et infrastructurel avec les autres membres de la Cemac;
« En somme, il nous faut diversifier notre économie, par l’intensification des filières traditionnelles d’une part, et par la création, sinon la remontée de nouvelles filières, d’autre part », a conclu l’économiste Zomo Yebe.