
Le lancement officiel de l’année scolaire 2025-2026 a été marqué hier, dimanche 31 août 2025, par le discours de la ministre d’État en charge de l’Éducation nationale, Camélia Ntoutoume Leclercq. Si le bilan dressé de l’année écoulée se veut encourageant, l’enjeu de cette nouvelle rentrée reste la traduction des réformes en résultats concrets pour les élèves, les enseignants et les familles.
La ministre a mis en avant plusieurs avancées : réformes institutionnelles dans les écoles de formation des enseignants, amélioration du climat social grâce au dialogue avec les partenaires, mise en service et réhabilitation d’établissements, sans oublier l’introduction de manuels scolaires gabonais, une première depuis l’indépendance. Ces mesures témoignent d’une volonté de modernisation du système éducatif.
Mais l’analyse montre que derrière ce discours ambitieux , demeurent des défis structurels. Parmi ces derniers, l’épineux problème du manque d’enseignants au sein des salles de classe, surtout à l’intérieur du pays. Les infrastructures, bien que renforcées, peinent à absorber la croissance démographique. Quant à l’éducation inclusive et à la lutte contre les violences scolaires, leur efficacité dépendra de l’application réelle sur le terrain.
En fixant comme cap « la qualité de l’enseignement et la lutte contre le déficit en enseignants », Camélia Ntoutoume Leclercq trace une ligne claire. Reste à savoir si les moyens budgétaires, humains et logistiques suivront pour transformer les promesses en acquis durables. Car l’avenir de l’école gabonaise ne se mesurera pas seulement dans les discours d’ouverture, mais dans la réussite quotidienne des élèves et la sérénité des enseignants.