Malgré le résultat écrasant du ‘’OUI’’ (91,80%), le taux de participation, fixé à 53,54%, suscite des débats. Certaines critiques pointent du doigt à une abstention élevée, la qualifiant de véritable « vainqueur » de ce scrutin. Toutefois, Franck Nguema, président du Mouvement Gabao (MG), rappelle que ce niveau de participation est en phase avec la tradition des élections politiques gabonaises de la dernière décennie.
Le Gabon est entré dans une nouvelle ère politique, hier dimanche 17 novembre 2024, avec l’approbation massive du projet de Constitution lors du Référendum qui vient de se tenir dans ce pays. Avec un taux de 91,80% en faveur du ‘’OUI’’, les résultats traduisent une adhésion populaire significative à cette réforme constitutionnelle. Ce soutien marque également une confiance accrue envers le processus de Transition politique piloté par le CTRI et le général Brice Clotaire Oligui Nguema. L’initiative vise à transformer profondément la gouvernance du pays, offrant aux Gabonais une nouvelle espérance pour bâtir un « Gabon Nouveau », une dynamique amorcée depuis le Coup de la Libération.
Cependant, le taux de participation qui plafonne à 53,54% n’a pas manqué de faire jazzer sur la place publique. Certains estimant que cela fait référence à un profond malaise vécu par les Gabonais. Pourtant, les taux de participation enregistrés entre 2013 et 2023 oscillent entre 34% et 59%, ce qui place le Référendum de 2024 parmi les consultations électorales les mieux suivies de l’histoire récente du pays. Un point de vue qu’a défendu Franck Nguema, le président du MG.
Le processus électoral, organisé par le ministère de l’Intérieur, a été, en effet, salué pour son efficacité et son intégrité. L’élection s’est déroulée dans un climat de calme et de sérénité, un défi relevé avec succès par les autorités compétentes. Cette transparence contribue à renforcer la crédibilité du scrutin et légitime davantage les résultats, selon plusieurs observateurs locaux et internationaux.
Acteur majeur dans cette campagne, le MG a mobilisé ses ressources et son réseau à travers le territoire national. Ce ne sont pas moins de 1 556 délégués locaux qui ont activement milité pour le ‘’OUI’’, contribuant ainsi au triomphe du projet de Constitution. Une implication saluée par Franck Nguema, qui y voit une preuve de l’engagement citoyen de son parti en faveur de la refonte de l’État gabonais.
Pour les partisans du ‘’OUI’’, cette nouvelle Constitution représente un tournant majeur vers une gouvernance plus inclusive et respectueuse des aspirations des populations. Elle ambitionne de doter le Gabon d’un cadre institutionnel robuste et transparent, essentiel pour accompagner les réformes en cours et consolider les acquis du processus de Transition. Ce texte fondateur devrait également permettre de prévenir les dérives qui ont marqué le passé politique du pays.
Le Référendum du 16 novembre 2024 symbolise bien plus qu’une réforme constitutionnelle. Il incarne une volonté collective de tourner la page et d’écrire un nouveau chapitre de l’histoire du Gabon. Sous l’impulsion du CTRI et des forces politiques comme le Mouvement Gabao, le pays se dirige vers un avenir porteur d’espoir, avec pour ambition de garantir paix, stabilité et prospérité pour tous les citoyens.