Le fait se confirme. L’on tend bel et bien vers l’organisation d’élections avec des bulletins sans enveloppes poubelles accolée, comme dénoncé depuis quelques jours par une certaine opposition, qui y voit « une facilité pour l’achat de conscience des électeurs ». La disposition a été préconisée ce lundi par le Centre gabonais des élections (CGE), au titre des rectificatifs à même d’améliorer les scrutins du 26 août prochain (présidentielle, législatives et Locales).
« L’utilisation du bulletin accolé, déjà complexe, génère trop de vote nul et rallonge l’acte de vote et le temps du dépouillement. De plus, il y a lieu de faire observer que sa partie poubelle est étroite et ne peut contenir plus de dix (10) bulletins de vote. De ce fait, pour l’organisation des élections générales d’août 2023, le Centre Gabonais des Elections a suggéré l’utilisation d’une enveloppe électorale ordinaire, avec pour seule ouverture, la partie vote, le reste des bulletins de vote non choisis sera placé dans le carton poubelle prévu dans l’isoloir », a expliqué le président du CGE, Michel Stéphane Bonda, lors du point de presse donné à cette occasion.
Toujours selon le CGE, cette proposition aujourd’hui contestée par certains opposants émane pourtant de l’opposition elle-même, à travers du référendum déposé à la Cour constitutionnelle en mai 2022 , notamment par des membres de la Plateforme des partis politiques et regroupements des partis politiques de l’opposition (PG41), pour l’amélioration du processus électoral.
Sur un tout autre plan, le CGE préconise qu' »en cas de pluralité de listes ou de candidats, ceux-ci pourraient être représentés dans le bureau de vote par deux (2) électeurs désignés à parité par les partis ou groupements de partis politiques légalement reconnus de la majorité et de l’opposition », pour éviter un sureffectif dans les salles de vote.
À travers cette sortie, le président du bureau du CGE a rappelé que l’institution est dans le rôle que lui confère l’article 14a de la loi n° 07/96 du 12 mars 1996 portant dispositions communes à toutes les élections politiques modifiées , qui indique que l’instance « peut faire toutes propositions relatives à l’amélioration du code électoral et les transmettre aux institutions compétentes ».