
Depuis plusieurs décennies, le Gabon a été le théâtre de tensions lors des élections présidentielles . Celles-ci sont très souvent perceptibles lors des périodes de campagne où les candidats cherchent à mobiliser au maximum les électeurs. Ces moments critiques révèlent souvent des stratégies controversées, notamment l’utilisation de l’appartenance ethnique ou régionale comme levier pour influencer les votes. Cette approche ethnocentrique, bien que parfois efficace sur le court terme, soulève des inquiétudes quant à ses conséquences sur la cohésion sociale et l’harmonie nationale à long terme.
Les candidats n’hésitent pas à exploiter les sentiments d’appartenance ethnique pour « endoctriner » certaines couches de la population en faveur de leur cause. Ce phénomène est particulièrement visible dans un pays où la diversité ethnique est riche et complexe. Les discours qui mettent en avant des identités régionales ou ethniques peuvent créer des divisions profondes entre les différentes communautés, fragilisant ainsi le vivre-ensemble.
Cette méthode peut paraître attrayante pour certains candidats qui croient fermement que le pouvoir doit être conquis par tous les moyens. Cependant, cette vision étroite du pouvoir politique ignore une réalité fondamentale : l’unité nationale est essentielle pour garantir la paix et la stabilité dans le pays.
L’ethnocentrisme en politique pose un risque majeur pour la cohésion sociale au Gabon. En effet, ces stratégies basées sur le repli identitaire, marquées par une volonté affichée de diviser les citoyens, selon leurs origines ethniques ou régionales, peuvent engendrer un climat de méfiance et d’hostilité entre les groupes. Cela remet en question le principe fondamental du vivre ensemble qui a toujours caractérisé le Gabon comme un havre de paix.
De nombreux observateurs s’accordent à dire que l’unité nationale ne devrait jamais être compromise au profit d’ambitions personnelles ou politiques. La manipulation des identités ethniques peut mener à une polarisation extrême, où chaque groupe se sent menacé par l’autre, ce qui pourrait déboucher sur des conflits ouverts.
Face à ces défis, il est impératif que les acteurs politiques prennent conscience de leur responsabilité envers la nation. Le Gabon ne peut se permettre d’être dirigé par ceux qui sèment le poison et cultivent la peur parmi ses citoyens. Au lieu de cela, il est essentiel que les leaders politiques adoptent une approche inclusive qui valorise la diversité ethnique tout en promouvant un dialogue constructif entre toutes les communautés.
Alors que le Gabon se prépare pour un tournant de son histoire politique, avec la présidentielle du 12 avril 2025 qui pointe à l’horizon, il est important que chaque citoyen et chaque candidat réfléchisse aux implications de leurs actions sur la société dans son ensemble. La véritable force du Gabon réside dans sa capacité à unir ses citoyens autour d’une vision commune plutôt qu’à les diviser par des stratégies ethnocentriques. Le Gabon mérite un avenir où l’unité prime sur la division et où chaque voix compte sans distinction d’origine.