Rudain-Frayse OKANA 
À onze jours des élections législatives et locales, le ministère de l’Intérieur a dévoilé le dispositif technique et organisationnel mis en place pour assurer un scrutin « transparent, crédible et apaisé ». Plus qu’une simple échéance électorale, le 27 septembre est présenté comme un test grandeur nature pour la Vᵉ République et pour l’avenir de la démocratie au Gabon.
Selon les chiffres communiqués, la révision de la liste électorale a enregistré 18 170 nouveaux inscrits, 124 472 changements de centres, 617 radiations et 13 682 mises à jour. Ce travail, jugé colossal par les autorités, visait à fiabiliser la base électorale et à minimiser les contestations liées aux listes.
Côté candidatures, le ministère a confirmé la validation de plus de 800 dossiers pour 145 sièges de députés, et de plus de 18 000 pour 3 078 sièges de conseillers locaux. Un afflux qui témoigne, selon les observateurs, d’un fort intérêt des acteurs politiques pour cette échéance décisive.
Le dispositif prévoit également des innovations sur le terrain :
des bureaux de vote adaptés pour fluidifier le processus ;
la formation des scrutateurs afin d’uniformiser les pratiques ;
un dépouillement public pour plus de transparence ;
et surtout, la mise en place d’une « Nuit électorale », durant laquelle les résultats provisoires seront diffusés en continu.
Pour les autorités, cette organisation doit permettre de renforcer la confiance des électeurs et de consolider l’unité nationale autour du processus démocratique. « Le scrutin du 27 septembre ne sera pas seulement un choix des représentants, il sera aussi une démonstration de maturité politique », a indiqué le ministère.
