En étude depuis plusieurs années, le projet d’électrification de la province du Woleu-Ntem par la Guinée équatoriale est en passe d’être concrétisé. L’initiative vient de franchir un pallier, avec la signature la semaine dernière à Brazzaville, d’un contrat d’achat-vente d’électricité par la Société d’eau et d’énergie du Gabon (SEEG) auprès de son homologue Equato-Guinéenne.
Ce projet transfrontalier prévoit, dans sa première phase, d’alimenter la ville de Bitam à partir de la sous-station d’Ebebiyin, ainsi que les villages situés sur le linéaire.
Mais l’interconnexion vise, en définitive, outre l’électrification de Bitam, celle des villes d’Oyem, Mitzic, et Medouneu, à partir de la Guinée équatoriale, révèle un document du ministère gabonais de l’Énergie.
Si le Gabon n’est pas le seul pays à recouvrir à ce type de collaboration transfrontalière, il faut rappeler, pour le déplorer, que notre pays regorge d’un potentiel à même de lui garantir l’autonomie électrique. D’ailleurs, voilà plus d’une décennie que le Gabon peine à accélérer le chantier hydroélectrique du Fe2 (dans le Woleu-Ntem), à même de couvrir la province, et même au-delà.
Comme pour rajouter à l’ambiguïté, ce même projet du Fe2 a fait l’objet d’une annonce de relance, lors du dernier Conseil des ministres. C’est à se demander si le chantier est vraiment appelé à aller au bout de sa réalisation, quand on sait qu’à côté, le partenariat avec la Guinée semble s’inscrire dans la durée.