
L’École Nationale des Arts et de Manufacture (ENAM) est le théâtre d’un mouvement d’humeur, depuis quelques heures déjà, en cette journée du mardi 22 avril, conséquence du mécontentement des étudiants de cet établissement d’enseignement supérieur professionnel. Ces derniers attendent, depuis plusieurs mois, leurs allocations d’études, une situation qui devient de plus en plus fréquente dans le pays, où les manifestations, pour des bourses impayées, sont désormais légion.
De nombreux étudiants, certains venus depuis l’intérieur du pays, se retrouvent dans une situation difficile, faute de moyens pour assurer les charges académiques, d’une part, mais aussi répondre aux besoins quotidiens hors des classes, d’autre part. Le plus criard des défis, en dehors des dépenses académiques, est celui lié au logement. Mais sans bourse, la mission s’avère impossible pour plusieurs étudiants. Face à cette réalité difficile, certains ont dû chercher refuge chez des amis ou des familles. Ce manque de soutien financier a conduit à une montée des frustrations au sein de la nouvelle cuvée d’étudiants de l’ENAM, qui a réussi le concours organisé il y a un an.
Les revendications portent principalement sur la nécessité urgente de recevoir les bourses qui leur sont dues, afin de poursuivre leurs études dans des conditions décentes. Les étudiants dénoncent ainsi ces manquements qui compromettent leur avenir académique et professionnel.
La situation actuelle à l’ENAM illustre un problème systémique touchant de nombreux établissements d’enseignement supérieur au pays, où les retards dans le versement des allocations d’études deviennent une norme inquiétante. Le dernier en date est le mouvement d’humeur initié il y a quelques semaines par les étudiants de l’Institut National de la Jeunesse et des Sports (INJS), eux aussi nouvellement arrivés au sein de l’établissement, à l’issue d’un concours.