Grace Divine 
La question interpelle le gouvernement sur les mesures à déployer pour prévenir une propagation de la maladie dans notre pays.
Au Cameroun, l’épidémie de rougeole a déjà fait 18 morts parmi environ 5000 enfants affectés depuis le début de l’année. En raison des mouvements humains assez faciles avec ce pays, nombreux sont ceux qui se demandent s’il ne faudrait pas s’en inquiéter au Gabon.
Ce d’autant plus que, infection virale éruptive aiguë, la rougeole atteint essentiellement les enfants à partir de l’âge de 5-6 mois, mais aussi les jeunes adultes. C’est dire les risques auxquels le Gabon est exposé, particulièrement au nord où se situe la frontière avec le Cameroun.
Des professionnels de la santé, interrogés sur la question n’y voient pour l’heure, aucune raison de s’alarmer. « Il n’y a pas de raison de s’apeurer par rapport à ce qui se passe au Cameroun, parce que nous avons aussi cette maladie dans notre pays. L’essentiel est de prendre toutes les mesures préventives nécessaires », estime Paulin Mbombé, épidémiologiste.
De son côté, le Dr Jean Koumba assuré que «la rougeole est une maladie qui existe déjà au Gabon et, de temps en temps, peut être épidémique ». Cela dit, les deux experts préconisent la vaccination comme unique solution, notamment pour les enfants en bas âge.
Au Cameroun où la maladie sévit en réalité depuis 2021, le gouvernement se prépare à lancer une campagne de vaccination pour faire davantage face à sa propagation. Cette campagne, qui était prévue initialement du 29 juin au 2 juillet, aura finalement lieu du 5 au 7 du mois prochain.
Selon les autorités sanitaires locales, les équipes de vaccination vont sillonner les villages et les quartiers dans le but de mettre des enfants à l’abri de l’épidémie. La campagne devrait privilégier les enfants n’ayant encore reçu aucune dose de vaccin contre la rougeole.
Voilà qui devrait inspirer le Gabon, en ayant à l’esprit que le virus de la rougeole se transmet directement par voie aérienne. Tout comme il peut aussi se propager par contact direct avec les sécrétions du nez ou de la gorge de personnes infectées.
Il n’échappe à personne que les contacts humains sont réguliers entre notre pays et le Cameroun, par Eboro et Meyo-Kiè. D’ores et déjà, une source concordante indique que le gouvernement pourrait lancer aussi une campagne de vaccination intensifiée de 10 jours à travers l’ensemble du territoire.
