
La question relative à l’orientations des étudiants post-Baccalauréat ne cesse de faire couler beaucoup d’encre et de salive, plusieurs mois après que certains de ces apprenants aient débuté les cours au sein des Universités et Grandes écoles du pays. Une situation qui devient de plus en plus préoccupante pour les familles et les établissements d’enseignement supérieur, dans un contexte où les principales institutions responsables des orientations et des bourses mènent une guéguerre entre elles.
Selon plusieurs parents et sources concordantes, cet imbroglio serait le résultat d’une mésentente entre le Secrétariat d’orientation scolaire, universitaire et professionnel (SOSUP) et l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG). Ces deux entités, qui jouent un rôle important dans le domaine académique des élèves et des étudiants gabonais, peinent à coordonner leurs obligations.
En effet, le SOSUP a pour mission d’informer, orienter et accompagner les élèves et étudiants dans leurs projets scolaires, universitaires et professionnels. De son côté, l’ANBG est chargée d’exécuter la politique de l’État en matière de bourse au Gabon et à l’étranger, tout en examinant les demandes de bourses des étudiants ainsi que celles des sportifs de haut niveau. Cependant, la coordination entre ces deux organismes semble avoir été compromise, car certains néo-étudiants ont été réorientés après deux mois de cours, voire plus, au sein de leurs établissements d’accueil. Ces étudiants se retrouvent dans une position précaire face à leur avenir académique.
Cette situation de confusion aux conséquences multiples, qui semblerait ne pas inquiéter la tutelle, à savoir le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et du Transfert de technologies, fait que certains étudiants se voient contraints d’interrompre leur cursus ou de changer d’établissement sans avoir eu le temps nécessaire pour s’adapter à leur nouvel environnement académique. Un problème qui soulève de ce fait des questions sur la qualité du service fourni par le SOSUP et l’ANBG.
Au-delà de cette préoccupation, il y a aussi que les parents ne cessent d’exprimer, face à ce désarroi, leur inquiétude quant à l’avenir académique de leurs enfants. Une détresse que ces derniers avaient, par le biais d’une requête, porté devant les sénateurs et soutenue par la Conférence gabonaise des grandes écoles et des universités du privé (CGGEUP). C’est dans ce cadre que pour mettre fin à cette situation alarmante, certaines propositions avaient été émises par quelques personnalités du domaine, à l’instar de celle du député de la Transition, Pr Patrice Moudounga Mouity.
« Le SOSUP et l’ANBG sont placés sous des tutelles techniques bien définies. Il appartient à ces autorités de tutelle, en vertu de leur pouvoir de contrôle et de régulation, de préciser, ne serait-ce que par une circulaire conjointe ou un arrêté interministériel, les domaines et l’étendue des compétences de chacune de ces entités », avait indiqué le parlementaire.