En détention préventive depuis 2021, ce ressortissant camerounais de 46 ans a été jugé hier devant la Cour criminelle spéciale.
Le sous-sol gabonais regorge d’innombrables richesses minérales qui fait l’objet de toutes les convoitises. Même de la part des personnes ne bénéficiant d’aucune autorisation de l’administration compétente.
L’un de ces exploitants illégaux était en détention préventive à la prison centrale de la capitale depuis le 10 mars 2021. Il s’agit d’Emmanuel Nyama, un Camerounais âgé aujourd’hui de 46 ans.
Hier, il a été jugé devant la Cour criminelle ordinaire qui l’a condamné à 5 ans de réclusion dont 3 ans, 2 mois et 5 jours ferme. A tout considérer, cette sanction pénale lui accorde le privilège de recouvrer la liberté, car elle couvre le temps mis en prison dans le cadre de la détention préventive.
C’est courant mars 2021 que cet homme célibataire et père de trois enfants a été interpellé par les agents de l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) sur un site d’orpaillage de Mitzic, en pleine activité d’exploitation de la ressource. Lors de son interrogatoire en enquête préliminaire, celui qui est né Francis Nyama et d’Anna Biegua ne compliquera pas la tâche des officiers de police judiciaire, en reconnaissant les faits, tout en indiquant être en possession de 43,2 grammes d’or. Il en a été de même à la barre.
Au final, la Cour l’a reconnu coupable des faits d’exploitation et de détention illicite de substance minérale classée stratégique, en plus du délit de défaut de carte de séjour. Le condamnant ainsi à la peine évoquée plus haut. De plus, Emmanuel Nyama devra payer une amende d’un million de francs, mais aussi s’acquitter d’une somme d’un million de francs également au titre des dommages et intérêts à verser à l’ANPN.