Kevin ANDOUCKAS LAMBOU 
La 57e Conférence annuelle du Réseau Habitat et Francophonie (RHF), qui a tenu ses assises à Libreville, du 14 au 15 mai dernier, réunissant plusieurs acteurs du monde de l’habitat et des questions de logement, s’est achevée hier, en fin d’après-midi, sur une note de satisfaction générale, avec à la clé plusieurs recommandations importantes.
Réunis autour du thème: « Booster le financement du logement abordable », les experts et autres acteurs du domaine de l’habitat de l’espace francophone ont, deux jours durant, épilogué sur les solutions concrètes à proposer pour améliorer l’accès à un logement abordable et durable pour les populations de ces zones, surtout pour les personnes les plus vulnérables.
En effet, les discussions entre les différents acteurs des questions liées à l’habitat, dont le Gabon était représenté par le directeur général de la Société nationale immobilière (SNI), Hermann Kamonomono, par ailleurs président du RHF, ont permis d’aborder en profondeur plusieurs enjeux décisifs pour les pays francophones ceux-ci liés entre autres : aux défis posés par une croissance urbaine rapide, au déficit structurel en logements décents et à la précarité foncière.
À travers des engagements concrets, des échanges de haut niveau et la signature d’un protocole inédit entre promoteurs d’Afrique centrale et de l’Ouest, la 57e Conférence du RHF marque ainsi un virage stratégique pour l’avenir du secteur de l’habitat dans l’espace francophone. En clair, les participants ont plaidé pour une coopération régionale renforcée, à travers la signature d’un protocole d’accord entre la Fédération des promoteurs immobiliers de l’Afrique centrale (FPIAC) et celle de l’Afrique de l’Ouest (FPIAO), une avancée majeure dans la coopération régionale. Mais aussi la nécessité d’apporter des réformes juridiques précises pour la sécurisation des titres fonciers. Sans oublier que l’urgence de produire plus, plus vite et à moindre coût, tout en intégrant des innovations techniques et sociales, reste l’option majeur.
A ce propos, plusieurs recommandations formulées pour pouvoir concrétiser l’initiative, à savoir : l’élaboration de politiques nationales de financement intégrant les besoins des ménages vulnérables, la mise en place de mécanismes fiscaux incitatifs pour les promoteurs et investisseurs engagés dans le logement abordable, et l’importance d’une ingénierie foncière solide garantissant un accès sécurisé au sol.
C’est dire que l’engagement d’unifier les intelligences, les stratégies et les forces, ouvre ainsi une nouvelle ère de collaboration entre les deux régions, visant à mutualiser les expertises, faciliter la mobilité des opérateurs, partager les bonnes pratiques et initier des projets communs d’envergure. Il s’agit donc au final de transformer les idées partagées, lors de cette conférence de Libreville, en actions concrètes sur le terrain, au service d’un habitat digne pour le plus grand nombre.
