
Ainsi a communiqué le conseil des ministres tenu ce mercredi 6 décembre 2023 en présence du président de la Transition, le général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema.

Une fois n’est pas coutume, il n’y a pas eu de nomination lors du conseil des ministres tenu ce mercredi 6 décembre 2023, au palais du bord de mer. Les travaux dirigés par le président de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, étaient axés, quasi-exclusivement, au projet de loi des finances (PLF) 2024.
Déterminant les ressources et les charges de l’Etat pour l’année prochaine, le budget de l’État pour l’année 2024 est donc équilibré à 4 162 milliards de FCFA. Il est en augmentation considérable de 559,7 milliards de FCFA, comparativement à celui de l’exercice finissant qui est de 3 602,3 milliards de FCFA.
Au cours de cette session, l’Exécutif se félicite de ce que le budget 2024 formalise les très hautes instructions du chef de l’État concernant la refonte des institutions et l’amélioration des conditions d’existence des populations, tout en traduisant aussi le respect des engagements du Gabon envers ses partenaires techniques et financiers.
Dans le détail, le prochain budget de l’État gabonais va être constitué des recettes du budget général et celles des comptes spéciaux qui sont, toutes, évaluées à 2 729,7 milliards de FCFA contre 2 345,2 milliards FCFA arrêtées dans la loi de finances 2023. Soit une hausse de 384,5 milliards de FCFA dont 233,4 milliards de FCFA attribués aux recettes fiscales.
Toujours selon le conseil des ministres, les recettes affectées aux tiers, constituées des prélèvements au profit des collectivités locales (29 milliards 336 millions 735 mille 333 FCFA), des organismes internationaux (13 milliards 708 millions 717 mille 389 FCFA) et des établissements publics (62 milliards 190 millions 644 mille 511 FCFA) s’établiraient à 105,2 milliards de FCFA contre 104,2 milliards FCFA en 2023 (+1 milliard de FCFA).
Quant aux ressources de trésorerie et de financement, elles se chiffreraient à 1 327,1 milliards de FCFA contre 1 152,9 milliards FCFA arrêtées dans la loi de finances 2023. Soit un accroissement de 174,2 milliards de FCFA, imputable au recours à l’émission de titres publics pour un montant global de 1 048,1 milliards de FCFA.
Au demeurant, le budget ainsi adopté permettra d’assurer un certain nombre de charges. Notamment les dépenses budgétaires, nettes des prélèvements au profit des tiers (105,2 milliards FCFA) qui se chiffrent à 2 568,8 milliards de FCFA (+444,3 milliards de FCFA par rapport à 2023). Et elles comprennent les dépenses du budget général évaluées à 2 331,2 milliards FCFA et celles des comptes spéciaux arrêtées à 237,7 milliards de FCFA.
En hausse de 8,3%, les charges de financement et de trésorerie se chiffreraient à 1 487,9 milliards de FCFA contre 1 373,6 milliards de FCFA dans la loi de finances 2023, selon les prévisions gouvernementales.
Au demeurant, le PLF adopté vise les objectifs de développement de l’activité économique, notamment à travers la relance de nombreux projets d’investissement à l’arrêt; la consolidation des acquis sociaux avec l’octroi de nombreuses aides sociales; l’accroissement des recrutements des agents publics et la régularisation des situations administratives; l’optimisation des recettes par le biais de l’élargissement de l’assiette fiscale et l’informatisation accrue et le renforcement des contrôles des contreparties liées aux dépenses fiscales.