Quelques jours seulement après le lancement officiel de ses activités commerciales, la compagnie aérienne nationale enregistre une péripétie assez gênante.
En effet, selon le média Africa Intelligence qui relaie cette information, Fly Gabon aurait été conduit devant la justice par deux compatriotes, qui sont Bruce Augoula et Mohamed Diarra Magniki. Ils revendiquent la propriété de la marque «FlyGabon » qui appartiendrait à leur compagnie qui aurait vu le jour en 2013.
Ainsi, dans leur plainte, les plaignants cherchent à obtenir du tribunal de Libreville une «injonction permanente de cessation des nuisances» liée à l’utilisation abusive de «leur» marque. Une décision qui serait le résultat de l’échec des négociations entamées depuis six (6) mois déjà par les intéressés.
Ces derniers réclament une astreinte de 150 millions de francs CFA par jour, au vu de ce qu’ils considèrent comme un abus. Toutefois, l’argumentaire des deux compatriotes s’appuie sur la compagnie aérienne du même nom, qui étonnement n’a jamais fait écho auprès du plus grand nombre et ne dispose d’aucun avion, bien qu’ils affirment sa création en avril 2013.
La présente situation n’a pas manqué de faire réagir le régulateur national en matière d’aviation. En effet, l’Agence nationale de l’aviation civile (ANAC) a livré sa part de vérité dans cette affaire, à travers un communiqué publié dans le journal l’Union le jeudi 05 septembre 2024, «Concernant la demande des deux plaignants, celle-ci ne s’est soldée que par la tenue d’une réunion d’information sur le processus de certification, le 23 mars 2017 à la salle de réunion de l’ANAC; la société n’ayant définitivement pas soumis les dossiers inhérents à sa demande de permis à ce jour, à savoir : son dossier juridique, financier et économique, ainsi que son dossier technique. Or, la supervision opérée par l’ANAC ne repose que sur les titres, agréments, licences, certificats ou autorisations qu’elle a émises, en l’occurrence sur la LE et le CTA en ce qui concerne les compagnies aériennes. Fort de ce qui précède, et tout en prenant acte des préoccupations de votre client », a indiqué l’agence.