22 novembre 2024

Foncier/Essassa : des populations expulsées de derrière Berthe et Jean

La nouvelle n’a pas manqué de susciter des réactions, après que les résidents d’Essassa Biso-bi-na, situé derrière l’Université internationale de Libreville (UIL), Berthe et Jean, dans le 2e arrondissement de la commune de Ntoum, aient manifesté leur mécontentement suite à l’éventualité de voir leurs habitations être détruites dans les jours à venir. Une opération qui s’inscrit dans le cadre du projet de construction de Libreville 2.

Dépêchée sur place, notre rédaction s’est rapprochée des riverains directement touchés par le projet de démolition. Ainsi, il en ressort des témoignages recueillis, que la décision de détruire leurs habitations a été prise sans qu’ils aient été informés au préalable.

« Au départ, la question était de nous viabiliser la zone. Aujourd’hui, on nous parle de démolition« , a indiqué, Béatrice A., une résidente interrogée.

Il est à noter que la première prise de contact avec le chef de projet et le coordinateur de celui-ci, via la Société nationale immobilière (SNI), n’avait pas laissé entrevoir pareille issue. Car, ces derniers avaient « rassuré » que personne ne serait déguerpi, et que les démarches administratives devaient être facilitées pour permettre à chacun de bénéficier de 600 m2 de parcelle avec titre foncier. Toutefois, les détenteurs de grands terrains devront faire des demandes d’attribution.

Aujourd’hui, les habitants d’Essassa Biso-bi-na fustigent malheureusement le manque de « transparence » dans la gestion de ce projet. Car, disent-ils s’être rendu compte que leur zone d’habitation aurait été classée au rang de lotissement parcellaire, sans consultation préalable. Ils n’auraient reçu aucune information justificative venant soit du ministère de l’habitat, ou encore des autres organes étatiques comme la SNI ou le cadastre.

 » Le mieux serait de nous intégrer dans le projet, vu que nous avons déjà construit, au lieu de nous démolir les maisons « , a souligné Fabrice Mboumba, visiblement désespéré.

En outre, ce sont plusieurs familles, aujourd’hui, plongées dans l’incertitude d’un lendemain meilleur, avec pour seul bien ces terrains centenaires et pour d’autres uniquement des maisons construites avec beaucoup de sacrifices. Il serait donc souhaitable de voir la situation, trouver une issue favorable, afin que la cohésion sociale demeure dans cette zone.

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