Ce samedi, Assa Traoré a appelé à une marche pacifique en mémoire de son frère ADAMA Traoré, décédé en juillet 2016. Une marche qui a été qualifiée de « manifestation non déclarée » et fait suite à une procédure judiciaire.
Selon le code pénal : « L’organisation d’une manifestation sur la voie publique non déclarée ou ayant été interdite, est passible d’une peine de 6 mois d’emprisonnement et d’une amende de 7 500 euros ».
La préfecture de police avait interdit ce rassemblement parisien non déclaré. La raison : « ce rassemblement présente des risques de troubles à l’ordre public ». Elle avait rappelé le contexte tendu et les cinq nuits consécutives de violences urbaines, après le décès de Nahel survenu le 27 Juin dernier, à Nanterre après un tir policier.
Assa Traoré, sœur d’ADAMA Traoré décédé peu après son arrestation par des gendarmes à Beaumont-sur-Oise en 2016, avait indiqué qu’elle serait présente « ce samedi à 15 heures, place de la République » après l’interdiction de la marche annuelle prévue à Persan et Beaumont-sur-Oise en mémoire de son frère.
« On marche pour la jeunesse, pour dénoncer les violences policières. On veut cacher nos morts » déclare-t-elle lors de son discours devant la cheffe de file des insoumis, Mathilde Panot, les députés Éric Coquerel et Louis Boyard, portant leur écharpe tricolore.
Une procédure judiciaire a été ouverte pour « organisation d’une manifestation non déclarée ». La préfecture de police a déclaré dans un communiqué que « le délit d’organisation d’une manifestation non déclarée étant manifestement caractérisé, une procédure judiciaire est engagée à l’encontre de l’organisatrice ».